Terror vacui. Le vide démange, dérange, nous le comblons. Nous inventons pour ne pas lui faire face. Regardez ces quatre corps : que sont-ils les uns pour les autres ? Avez-vous besoin de le savoir ? Au fil du mouvement, un espace négatif s’installe entre elles et eux ; leurs gestes travaillent l’invisible ; l’espace se met à parler de la tension au bord du mouvement ; la création sonore d’Evgenii Lebedev s’y infiltre et la teste.
Écoutez bien : il manque un son au son de la danse. Une retenue fait motif et devient langage commun. Vous êtes assis et vous-mêmes, commencez à sentir le pouls de cet ensemble qui se fait et se défait. Vous commencez à douter de l’endroit où votre attention se porte, où elle est aspirée. Vers la scène ? Ou bien en-dehors ? Terror vacui chuchote-t-on derrière vous. La danse et son vide vous entraînent dans leurs interstices.

Compagnie Codices-discendi