Concert piano pour Indigo

Dans le cadre de l'exposition Croque Couleurs et Code Couleurs Chris Pillot propose au pianiste François Rossé, une libre interprétation d'œuvres de la série indigo

Dans le cadre de l'exposition Croque Couleurs et Code Couleurs Chris Pillot propose au pianiste François Rossé, une libre interprétation d'œuvres de la série indigo
Pianiste de formation et improvisateur autodidacte, François Rossé étudie aux conservatoires de Strasbourg, de Nancy, puis au Conservatoire de Paris (1974-1980). Élève d'Olivier Messiaen, il suit également l'enseignement de Betsy Jolas, lvo Malec et Paul Méfano. Professeur d'analyse musicale au Conservatoire de Bordeaux (1974-1985), il rencontre Jean-Marie Londeix, qui l'incite à écrire pour le saxophone (Csellaox, 1993). François Rossé développe un style musical poly-culturel, nourri de ses rencontres et de sa volonté d'intégrer l'improvisation et les musiques de traditions orales. Il écrit à destination des professionnels mais aussi des élèves et pour des formations très différentes : instrument seul (Le frêne égaré pour saxophone, 1979), formation de chambre (Sin/son, 1983), œuvres mixtes (Oem, 1988), symphoniques (Wümme, 2000), vocales (Fleur de parole, 1994), chorales, formations inédites (0 yelp, 1989 avec orchestre de camions de pompiers). Il conçoit en outre des spatialisations (Sonorium d'Angers, 1985), des mises en spectacle et compose pour des sites urbains. Conférencier dans les universités de Bordeaux, Lille, Strasbourg et à l'lrcam, il s'emploie au développement de départements de musiques improvisées dans les lieux de formation et se produit régulièrement comme pianiste-improvisateur, notamment avec le flûtiste Mixel Etxekopar.
« Sur fond noir, Chris Pillot commence par une première ligne couleur indigo, couleur profonde, gorgée de promesses et marquée d'une élégance sereine.
Cette ligne en appelle une autre, parallèle, double étrange, puis une autre encore, et ainsi de suite, jusqu'à recouvrir toute la toile. Chaque ligne répète les mêmes interruptions, les mêmes reprises, où la couleur marque une halte pour reprendre vigueur et poursuivre sa lancée. Le geste est celui d'une écriture, et le pinceau lui donne sa singularité d'inscription. La répétition ne vise pas ici à affirmer l'efficacité d'une technique, mais à multiplier les interrogations du regard. La peinture se manifeste d'abord comme une respiration qui reste ouverte à toutes les sollicitations de la lumière.
Cette ouverture est assurée par la scansion d'un rythme qui fait alterner lignes et interlignes. Car c'est entre les lignes, entre leurs élans et leurs ponctuations, que se dénoue toute la qualité d'un jeu de réverbérations, et que se dégage cette vibration qui ressemble à la branche fragile d'un arbre qui s'agite dans le cie.