Vincent Dedienne, révélé par son seul en scène S'il se passe quelque chose, en plus de ses chroniques incisives à la télévision, voulait jouer du "vrai" théâtre. Il a de quoi être satisfait. Un auteur qui monte (Marivaux, 1688-1763), une metteuse en scène ancienne sociétaire de la Comédie-Française (Catherine Hiegel) et cinq comédiens de haut niveau. Quant à la pièce, c'est une Rolls. Du jeu, de l'amour, du hasard ! Quoique. Le hasard est ici savamment orchestré. 

M. Orgon décide de marier sa fille Silvia à Dorante. Comme il est libéral, il veut son consentement. On n'est pas chez Molière où les pères tyrannisent les enfants et font obstacle à l'amour. Chez Marivaux, le cœur est le seul obstacle, les personnages doivent s'avouer à eux-mêmes qu'ils aiment. Silvia décide d'un stratagème avant la venue de son promis : elle échange son rôle avec sa femme de chambre, Lisette. Sous ce masque, elle aura ainsi tout le loisir d'observer sans être vue l'homme qu'elle doit épouser. Il se trouve que Dorante a eu la même idée de son côté. Il endosse le costume de son valet Arlequin qui, lui, jubile dans le bel habit de marquis. 

Un Marivaux brillant, alerte, moderne avec Catherine Hiegel à la mise en scène… Du grand art !

"Un trésor de clarté, de charme et de fraicheur (...) Marivaux à son sommet." LE FIGARO MAGAZINE

"Marivaux fait mouche, le trio magique formé par Clotilde Hesme, Vincent Dedienne et Laure Calamy fait des ravages." LES ECHOS

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