Toute la fougue et le romantisme du compositeur dans un même concert.

On a beau avoir entendu et réentendu le Premier Concerto pour piano de Tchaïkovski, le charme de cette partition reste intact. Ses célèbres accords plaqués des premières mesures ainsi que les thèmes bouleversants exposés aux cordes et aux cuivres justifient le succès de cette œuvre majestueuse. De l’éclatante introduction qui sert de portique à l’œuvre tout entière au crépitant finale, le compositeur a écrit là une œuvre lyrique entre toutes, dont la fantaisie n’a d’égal que la virtuosité qu’elle exige de celui qui l’interprète. François Dumont est l’un des pianistes français les plus chéris des scènes internationales. Certes grand technicien du piano, il impose surtout une parfaite caractérisation de chaque pièce abordée dont il extrait immanquablement la poésie spécifique.
Marquée par une réflexion tragique, la Symphonie n° 4 oppose au Fatum, cette force fatale inéluctable, la volonté de vivre. « Il existe des joies simples mais fortes. Réjouis- toi de la joie des autres. On peut quand même vivre », note le compositeur russe en 1877, alors qu’il achève son œuvre. Composée à Venise et seize ans avant sa célèbre Pathétique, la Symphonie n°4 dévoile la fougue d’un compositeur de 37 ans, à l’apogée de sa carrière. Elle devient rapidement d’une des symphonies les plus jouées à la fin du XIXe siècle.

Programme
Piot Ilitch Tchaïkovski
Concerto pour piano et orchestre n°1, en si bémol mineur op. 23 /
Symphonie n°4, en fa mineur op.36

Distribution
Direction musicale Constantin Rouits
Piano François Dumont