Décoloniser la recherche de provenance
Pass sanitaire obligatoire pour assister à la conférence dans l'Auditorium. Jauge et places limitées, possibilité de réservations en ligne. Modalités d'inscription ici.
Programme mercredi 24 novembre 2021
8h15-9h Réception et café
9h-9h30 Introduction
9h30-10h30 Taonga, Te Moana, Tupaia: Réflexions du Rangiwaho Marae, un artiste, et un conservateur sur le retour des collections Cook du Royaume-Uni.
Khadija von Zinnenburg Carroll, Julie Adams, Kay Robin et Jody Toroa.
10h45-11h45 Confronter les passés coloniaux, envisager des avenirs créatifs: Recherche collaborative sur les collections de Namibie au Musée ethnologique de Berlin.
Larissa Förster, Julia Binter et Golda Ha-Eiros.
12h-14h Pause de midi
14h-15h Musée Maguta: Célébration de souvenirs historiques et de traditions ancestrales.
João Pacheco de Oliveira et Salomão Inácio Clemente.
Programme jeudi 25 novembre 2021
8h45-9h30 Réception et café
9h30-10h30 Plus qu'un guulany (arbre): Systèmes de connaissances autochtones.
Brook Garru Andrew, Brian Martin, Roslyn McGregor et Kimberley Moulton.
10h45-11h45 Yahguudang.gang: Honorer.
Jisgang Nika Collison et Lucy Bell.
12h-14h Pause de midi
14h-15h Cosme & Damião: Un projet de collections jumelles pour le Musée national de Rio de Janeiro – Université fédérale de Rio de Janeiro (MN), Brésil, et le Musée d'anthropologie de l'Université de Colombie-Britannique (MOA), Canada.
Nuno Porto et Renata de Castro Menezes.
15h15-15h45 Débat et conclusions
15h45-17h00 Apéritif
Propos
Il existe aujourd'hui en Europe de nombreuses initiatives dans le domaine de la «recherche de provenance» des collections coloniales. Cette conférence réunit un panel international où la parole est donnée à des tandems de personnes ayant une expertise approfondie et des expériences originales en matière de recherche de provenance participative, qui débouchent sur diverses solutions de réappropriation. Ces binômes sont généralement composés d'une part de professionnel-le-s des musées, et d'autre part de porteurs et porteuses de culture issu-e-s d’horizons différents. Les intervenant-e-s sont invité-e-s à rendre compte d'expériences communes de co-construction de méthodologies de recherche, de revitalisation des savoirs et pratiques autochtones, et de promotion de la créativité autour d'objets de collections coloniales contestées ou historiquement sensibles.
L'intention de cette conférence est donc d'élargir le champ de réflexion autour de la question de la recherche de provenance dans une perspective décoloniale, c'est-à-dire critique, éthique, durable et équitable. Les présentations des intervenant-e-s visent à refléter une approche plus décoloniale de la recherche de provenance, ancrée dans une pratique expérimentale de terrain, et favorisant des formes innovantes de négociation du futur des collections coloniales. Plus qu’une opération de recherche documentaire suivie d'un partage de données, ou qu'un traitement administratif visant au possible retour physique d'un objet pour des raisons morales ou légales, la recherche de provenance décoloniale est l’occasion de développer des relations équitables avec les porteurs et porteuses de culture lié-e-s aux collections muséales d’origine coloniale. Ces différentes approches, telles que discutées dans la conférence, peuvent permettre de faire revivre des récits, des objets ou des pratiques qui renforcent la cohésion d’un groupe, son identité ou sa mémoire.
Développer des relations de confiance et des échanges équitables avec les communautés d'où proviennent les objets, dans des contextes parfois sensibles et toujours idiosyncrasiques, est l'un des objectifs stratégiques du MEG. Le MEG entend favoriser à la fois la création et la co-construction des savoirs en questionnant ses collections et en développant de nouveaux liens avec les porteurs et porteuses vivant-e-s de culture et d'autres parties prenantes.
Cette conférence est rendue possible grâce au soutien de l'Office fédéral de la culture OFC.