Sophie Alour a toujours aimé les nouveaux défis. Cheminer en équilibre sur les frontières du jazz, des musiques du monde et du rock, explorer de nouveaux terrains de jeux, embarquant dans son sillage de nouveaux compagnons et compagnes de route. Après le feu de Joy en 2020, la saxophoniste, par ailleurs « sidewoman » du big band de Wynton Marsalis ou du Lady Quartet de Rhoda Scott (avec qui elle tourne toujours !) ouvre une parenthèse sereine et lumineuse. Ses complices ? Rien moins qu’Anne Paceo à la batterie, Pierre Perchaud aux guitares et Guillaume Latil au violoncelle. Si l’énergie rock persiste, c’est vers des contrées plus paisibles que vogue aujourd’hui la dame, au sax ténor ou à la flûte. Le temps, décanteur et ciseleur du processus artistique, semble bonifier et adoucir ses compositions, lui offrant d’accéder à la plénitude de son art.

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