Ne vous attendez pas à rester longtemps assis. Les concerts d’Oumou Sangare sont des shows mémorables, dopés à la voix, tour à tour puissante ou caressante, et à l’énergie galvanisante de la « diva du Wassoulou » et de sa troupe. C’est pourtant un disque plus introspectif qu’elle porte lors de cette tournée. Sur Timbuktu, elle renoue avec Mamadou Sidibé. le premier joueur de kamale n’goni à l’avoir accompagnée, et s’associe à Pascal Danaë, leader et guitariste de Delgres. La Dobro et le luth malien, parfaitement connectés, ressuscitent un blues originel, venu de loin, qui sert intensément la mélancolie nouvelle de la chanteuse, comme ses envolées les plus dansantes. Elle n’a pas renoncé pour autant à dénoncer les injustices ni à élever la voix pour défendre la cause des femmes et le Mali, son pays menacé. Une femme exceptionnelle, « sept fois à terre, huit fois debout » !

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