Palm Springs

Réputée pour son climat chaud et sec et son cadre unique de vallées et collines désertiques bordées de hautes montagnes, à moins de deux heures de Los Angeles, la station germe au début du XXe siècle et attire immédiatement une clientèle huppée.
Mais c’est seulement à la fin de la Seconde Guerre Mondiale que Palm Springs connaît son heure de gloire.
La jeune garde des architectes californiens, Richard Neutra, Albert Frey ou John Lautner, viennent dans cet espace vierge appliquer librement les dernières avancées techniques, comme les modules préfabriqués et les matériaux développés pendant la guerre.
L’aluminium et le verre en grandes superficies sont mis à profit pour construire des maisons ouvertes sur l’extérieur dans cette oasis conçue pour devenir la destination préférée des riches retraités et des stars d’Hollywood et faire le délice de la jet-set en hiver et au printemps.

En été en revanche, c’est une toute autre histoire.
La chaleur y est intenable. Elle oscille entre 40°C et 50°C en journée et augmente année après année.
La sensation d’oppression s’accentue avec le lever du jour et l’arrivée des rayons du soleil de plus en plus brûlants à mesure que les heures passent.
Assommée par la chaleur, la ville tourne au ralenti jusqu’en début de soirée, lorsque la température consent à passer sous les 40°C et que les brumisateurs disposés le long des trottoirs tournent à plein.

De ce fait, la gestion des ressources en eau est un enjeu majeur en Californie.
L’eau est devenue un objet de concurrence entre les agriculteurs et les industriels (pollueurs des nappes phréatiques) et les citadins (grands consommateurs).
Aujourd’hui, la moitié de l’eau consommée provient de l’extérieur de l’État.
Sachant que trois millions d’hectares sont irrigués en Californie, les conséquences sur les écosystèmes sont dramatiques.

Fort de ce constat, une prise de conscience écologique se développe chez les habitants de Palm Springs comme dans le reste de la Californie.

L’un des aspects les plus visibles : les pelouses.
D’ordinaire verdoyantes mais ogres de consommation d’eau, elles ont d’abord migré vers le synthétique avant que les habitants n’optent majoritairement pour une solution beaucoup plus adaptée, celle des jardins minéraux.

Quand on sait que la ville possède plus de 50 golfs, on se dit qu’on est encore loin de l’exemplarité énergétique mais, comme le disait Pierre Rabhi, si chacun fait sa part, le changement, demain sera peut-être salutaire…