Conquêtes spatiales. Où vivrons-nous demain ?

Où il est question de Michel Ragon, Jean-Louis Chanéac, Pascal Häusermann et Claude Costy

CAUE Haute-Savoie (74)

Observateur attentif des mutations de la société, le critique d’art et d’architecture Michel Ragon révèle le bouillonnement de la recherche architecturale émergente dans son ouvrage Où vivrons-nous demain ? paru en 1963. Alors que l’Homme s’apprête à marcher sur la lune, d’autres conquêtes spatiales sont à l’œuvre pour inventer une architecture propre à cette humanité nouvelle. Les architectes Jean-Louis Chanéac, Pascal Häusermann et Claude Costy en sont des artisans enthousiastes. Explorant les possibles, conciliant les contraires, expérimentant sans cesse, ils inventent un nouveau langage architectural aux formes organiques et au vocabulaire inédit.

Cette exposition se compose de trois parties, articulées autour de la question obsédante posée par le titre du livre de Michel Ragon, et interroge le rapport de ces trois architectes au territoire, à la société et à l’avenir. Où… Jean-Louis Chanéac, Pascal Häusermann et Claude Costy projettent une architecture vivante, pensée pour son milieu, qui sait aussi se faire réversible et nomade pour coloniser de nouveaux territoires. Vivrons-nous... Ils développent de multiples solutions offertes à l’individu pour personnaliser son habitat, qu’il choisit sur un catalogue ou auto-construit à son image. Demain ? Ils exposent leurs visions à la fois pragmatiques et fantastiques de la ville et de l’habitat du futur, et plus précisément de l’an 2000 qui devient leur horizon mental.

Au cœur de l’exposition, le projet de centre-ville de Douvaine (Haute-Savoie), qu’ils réalisent tous les trois, marque l’apogée de leur intense période de recherche prospective. Les visions anticipatrices de ces architectes portent alors un programme politique ambitieux, et se matérialisent enfin sur un territoire réel. Bien qu’inachevée, la construction de cet ensemble urbain reste un témoignage majeur de cette aventure architecturale.

Revisiter aujourd’hui ces futurs antérieurs permet de reconsidérer cette production architecturale tombée en désuétude, puis redécouverte précisément à l’époque vers laquelle elle se projetait : l’an 2000. Et de nous interroger à notre tour sur les futurs souhaitables.

Exposition, patrimoine, architecture

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