Un jour, Romy brave un interdit tacite et immémorial en traversant le large pont qui sépare deux mondes. De son côté, les gens sont invisibles, tout simplement dénués d’apparence physique et tous affublés du même masque ; de l’autre, les habitants nous ressemblent. Passée dans ce monde des visibles, la championne de ping-pong rencontre Pierre, vieux garçon doux et solitaire. L’amour immense qui naît bientôt entre eux les conduit sur le chemin d’une lutte contre les assignations, les préjugés et le morcellement de l’humanité. Ne pas finir comme Roméo et Juliette met en scène l’histoire de deux êtres qui ne devraient pas s’aimer, seuls face au poids d’un système qui n’a que faire des vilains petits canards. Pour cette plongée dans l’inconnu et l’étrangeté, Métilde Weyergans et Samuel Hercule restent fidèles à une méthode qui a fait ses preuves depuis les débuts de leur compagnie en 2005 : un saisissant mélange de cinéma, théâtre, bruitages et musique jouée sur scène. Des matériaux qui rendent visible l’invisible en un tour de force poétique et mélancolique.