La Révolution française a reçu à ses débuts le soutien de toute une population bretonne souffrant des inégalités de plus en plus criantes dans une monarchie sclérosée.
Les premières lois et décrets anti-religieux adoptées par une minorité révolutionnaire jette dans l’opposition le monde des campagnes et une partie de celui des villes. La Chouannerie sera l’expression populaire du rejet d’une révolution bourgeoise et anticléricale avec ses groupes armés nombreux et
décidés.
De Prieur de la Marne venu « régénérer » le département au nom de Robespierre aux premiers combats des chouans, de l’affaire de Pont-de-Buis au débarquement de Quiberon, de la bataille de Largoët à celle du Pont-du-Loch, il y a aussi une succession de chefs chouans qui apparaissent : saints laïcs, paysans courageux, personnages picaresques, mais aussi quelques aventuriers, une histoire où la vérité historique est bien difficile à établir entre manipulation jacobine et légendes blanches, sans oublier quelques anecdotes souriantes…

Jean GUILLOT est historien de formation universitaire. Commissaire divisionnaire de la Police Nationale (hre), il a exercé notamment en Lorraine, Bourgogne, Berry, Nice. Il a été aussi directeur départemental des services de Sécurité Publique du Morbihan (1992-1997) puis du Haut-Rhin, avant d’effectuer des missions pour le ministère de l’Intérieur au Tchad et au Niger. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages consacrés à la période révolutionnaire et à la Chouannerie, dont l’un « Révolution et Chouannerie en Morbihan » a obtenu le Prix Anne de Bretagne en 2015. Il a écrit également deux ouvrages concernant des affaires judiciaires en Bretagne.