Jamais labour n'est trop profond

Formica Production // création collective de Thomas Scimeca, Anne-Elodie Sorlin et Maxence Tual

crédit photo : Anne-Elodie Sorlin & Annabelle Lourenço & Julien Derivaz

La planète souffre de mille maux. Les sols s’épuisent. Les forêts brûlent. L’air devient irrespirable. La biodiversité se réduit de jour en jour. Et voilà que les pandémies nous isolent quand elles ne nous tuent pas. Que faire ? Faut-il crier « Tous aux abris ! » ? Revenir à la terre ? Cultiver ses propres tomates ? La scène, le théâtre, jouer : cela a-t-il encore du sens ? Ne vaut-il mieux pas contempler la lenteur extatique de l’escargot ou réapprendre à utiliser notre télencéphale à des fins plus utopiques ?

Voilà quelque temps que Thomas Scimeca, Anne-Elodie Sorlin et Maxence Tual ont choisi de créer ce spectacle où ils se demandent avec leur humour parfois cru et sur un mode volontiers mélancolique comment s’y prendre pour réparer le monde entier… ou presque. « N’ayant pas pu vous présenter ce spectacle d’anticipation en avril, nous tenterons de vous jouer cette pièce déjà has been, tant l’histoire court vite, si le théâtre existe encore et s’il reste des êtres humains pour le regarder. » Précisons que tous trois se sont rencontrés au sein du collectif Les Chiens de Navarre. Et ajoutons que le champ qu’ils labourent se situe aux antipodes du théâtre documentaire.

Partant de leurs propres réactions face au chaos globalisé, leurs investigations les conduisent sur les pistes les plus étranges croisant en chemin Prométhée, Jean de Florette, Hamlet ou des chercheurs inspirés comme Claude et Lydia Bourguignon. Sans oublier leur syndrome de Stendhal, Leslie Bernard et ses 20 ans, qui désarçonne ce qui leur restait de certitudes néfastes par un nouvel enchantement.

Hugues Le Tanneur

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