La couverture de survie est la matière centrale de ce spectacle. Une matière lourde et précieuse, dont la brillance évoque l’or, mais qui demeure fragile et légère à la fois. Une matière mouvante, indomptable et imprévisible. Les danseurs la sculptent, par leurs mouvements et par leur souffle, jusqu’à lui donner vie.

Sur scène, les corps disparaissent, les interprètes sont invisibles, totalement masqués par les couvertures de survie. Dans ce spectacle entre danse et marionnette, la chorégraphe Sophie Mayeux lève des carcans, récuse certains canons esthétiques : non, il n’y a pas de corps idéal, de corps parfait, de corps uniforme. Au contraire, le vivant n’est pas figé, il est en perpétuelle transformation et ses mues progressives engendrent de nouvelles formes de vie.

Inspirée par La Métamorphose de Kafka et Les Métamorphoses d’Ovide, Sophie Mayeux décide d’interroger l’image du corps en le faisant totalement disparaître dans cette pièce aussi poétique que troublante. Elle fait naître d’autres images en donnant à voir, sans filtre, le processus de transformation. Dans ce décor, la mue des danseurs multiplie les paysages oniriques.

Conception, mise en scène et dramaturgie : Sophie Mayeux

Interprètes : Léo Lequeuche, Simon Caillaud et Hellen Boyko

Durée : 50 min

Danse & marionnette