Le jardin des remparts de Rodemack
57570 Rodemack
Au sud de la cité, calé entre le ruisseau longeant les fortifications, le Faulbach enjambé par un petit pont de bois, et la base du rempart, le jardin médiéval rappelle étonnamment ceux que l'on peut voir dans un exemplaire de la fin du XVème siècle du Séjour d'Honneur d'Octavien de Saint-Gelais. Bien adapté à l'espace restreint du site, ce jardin se déploie en longueur et répond, dans sa simplicité, à ce que l'historien peut attendre d'une telle évocation. Le jardin s'ouvre par l'espace réservé aux simples, les plantes indispensables à une époque où l'apothicaire trouvait l'essentiel de sa marchandise dans l'herbularium. Leur font suite les aromates, dotées aussi pour la plupart de vertus curatives, comme le thym, l'estragon et autres condimentaires classiques de nos cuisines que sont la ciboulette, la sarriette, la marjolaine et la menthe. Les cultures vivrières sont représentées par les légumes poireaux, chou, oseille, épinards. A l'exception du lupin qui aurait aussi sa place parmi les légumineuses puisque ses graines, toxiques à l'état brut, deviennent comestibles après ébullition, les fleurs vivaces et annuelles constituent la partie ornementale du jardin (giroflées, jonquilles, narcisses, ancolies, iris, lys, pivoines.) En juin, la floraison des roses anciennes atteint sa plénitude, faisant de cet espace un vrai jardin d'agrément. Plus loin, des arbres fruitiers, dont certains en espaliers s'appuient sur la muraille, composent le verger (néflier, noyer, pommiers, cognassier…). Les plates-bandes sont cernées tantôt de buis, tantôt de plessis d'osier ou de noisetier tressé. (Technique utilisée également pour la réalisation de tonnelles).