Les artistes "no-made" face à la thématique "Acclimatation"
Le thème : acclimatation.
Deux notions semblent primordiales dans l’approche de cette thématique : le déplacement (le nomadisme) et le temps (la durée).
L’acclimatement peut-il s’appliquer à l’artiste et à son œuvre ? Quelle est la place de l’artiste dans ce jardin, fruit d’un long travail et résultat de nombreuses acclimatations que le sauvage a désertées.
Peut-il s’inscrire dans cet espace ? Doit-il s’acclimater ou acclimater à l’environnement ? Doit-il harmoniser, fondre son œuvre, doit-elle être le fruit de la nature et entrer en osmose ou au contraire s’y confronter, s’y opposer ? Réfléchir à ces problématiques emmène vers des réponses à cette interrogation de la place de l’artiste dans un environnement nouveau. Ces réponses vont déterminer la pertinence de la présence de l’œuvre dans le paysage.
L’acclimatation nécessite du temps, qu’elle soit spontanée, sans réelle volonté, avec simplement la force de vivre et de se développer ou qu’elle soit décidée, programmée la permanence est essentielle pour qu’elle puisse s’accomplir et devenir acclimatement. L’œuvre doit-elle être éphémère, pérenne ? Doit-elle suivre un cycle, peut-elle se renouveler, se transformer ? Dans les deux cas elle est le résultat d’un long cheminement.
La volonté d’acclimater va transformer l’environnement en créant le jardin, l’artiste a longtemps participé à cette transformation, le philosophe en a fait un lieu de vie.