Un à un, ils traversent mille et une variations du sentiment amoureux, se laissant happer par la passion et l’extase, l’introspection spirituelle et charnelle. Le chorégraphe d’origine tunisienne est venu sur le tard à la danse, empruntant d’abord le chemin du théâtre. Mais c’est dans les studios qu’il trouvera l’espace adéquat pour ce qui le meut. Il chemine dès lors entre solos délicats (Sous leurs pieds, le paradis co-écrit avec Tomas Lebrun, À mon père, une dernière danse et un premier baiser), et pièces de groupe (Au temps où les arabes dansaient...) dans lesquelles il explore l’héritage des carcans sociétaux distinguant féminité et masculinité. Les AMOUR-S pluriels qu’il compose forment un hommage au célèbre poète et mystique libanais et à son personnage en quête de bonheur, de transcendance et de bonté. Son vocabulaire ne varie pas, fait d’attention sensible pour l’infime, de tournoiement et de subtile lenteur.