Comme souvent dans le travail de David Drouard, cette création tire sa particularité de son processus : l’écriture chorégraphique y est intimement liée au dialogue que l’artiste mayennais tisse avec des collégiens et lycéens autour de la question de l’identité. Deux séquences distinctes en témoignent au plateau.

La première, portée par un duo, questionne le corps masqué en mettant en mouvement deux corps parés d’un “zentaï”, combinaison dissimulant l’intégralité du corps. Que subsiste-t-il alors de singularité à ces deux silhouettes dépourvues de visage ? La seconde met en scène un trio de danseurs issus des cultures urbaines, jouant à brouiller les frontières de l’identité et évoluant dans un univers de science-fiction. Un diptyque chorégraphique d’une magnifique intensité.