Christian Olivier a collaboré avec le traducteur de référence André Markowicz (qui a notamment transposé Dostoïevksi en français) pour adapter musicalement douze poètes russes. Projet fou où chaque titre, avec ou sans rimes, est traversé de cette impétuosité que les clichés attribuent à l’âme slave, mais qui témoigne surtout d’une exaltation lyrique propre à la littérature russe. Le disque, joliment baptisé Le ça est le ça, est un éblouissant collage sonore de mazurka, de rock, de dub ou d’électro, parsemé de brisures rythmiques et de bruitages évocateurs (chants, chœurs, monologues, samples). L’auditeur est transporté dans un univers où chaque mot, chaque syllabe, résonne et laisse une trace indélébile.