Eglise de Reilhac, ancienne dépendance clunisienne
Mazeyrat d'Allier, née de la fusion des communes de Saint-Eble et Reilhac avec Mazeyrat Crispinhac, bénéficie du rare privilège de posséder trois églises et une chapelle, toutes encore utilisées pour le culte. Trois églises extrêmement différentes et riches d'histoire que l'EPISERM (Association d'étude du patrimoine et de l'identité de Saint-Eble, Reilhac, Mazeyrat d'Allier) s'attache à faire découvrir à l'occasion de visites, commentées gratuitement par des membres de l'association.
Outre leur intérêt architectural, ces trois édifices permettent de retracer l'histoire des influences religieuses dans la région puisque Reilhac reste le témoignage de l’un des plus anciens prieurés ruraux dépendant à la fois de Cluny et des Mercœur, alors que Mazeyrat jouait un rôle stratégique dans le dispositif des prieurés casadéens (de La Chaise-Dieu) et que la très ancienne église de Saint-Eble était également d'influence clunisienne, puisque le prieur de Sainte-Croix-la-Volte (Lavoûte-Chilhac) présentait à la cure. Toutes ces églises ont été, bien sûr, profondément remaniées.
Le prieuré Saint-Privat
Le prieuré Saint Privat serait la première possession de Cluny dans la région, la charte la plus ancienne traduisant des donations de la famille de Mercœur, en 954. Il devint une dépendance du prieuré clunisien de Sainte-Croix-la-Volte (Lavoûte-Chilhac) suite à un échange effectué en 1244 entre le prieur de Sainte-Croix et le prieur d'Alloches.
L’église trouve son origine dans la chapelle du prieuré édifiée au XIIe siècle, remaniée au XVe siècle, agrandie dans des bâtiments annexes, lors de sa conversion en église paroissiale, et finalement restaurée en 1998.
Le visiteur peut notamment admirer le retable du XVIIe–XVIIIe siècle (restauré en 2002), un antependium (devant d'autel) en cuir dit de Cordoue, du XVIIIe siècle (restauré en 2005), deux grands tableaux du XVIIIe siècle, "Vierge du rosaire" et "Saint-Privat et Saint-Eutrope" (restaurés en 2009).