« Avec cette nouvelle création, Cocanha explorera le lien qui nous unit à l’endroit où l’on vit, notre manière d’habiter le quotidien et de prendre part à cet espace commun.
Comment les corps et les voix sont-ils pétris par le fait d’habiter et de co-habiter un endroit ou des endroits, une culture ou des cultures, une communauté ou des communautés, une langue ou des langues ? La musique prendra sa source dans les musiques traditionnelles occitanes. C’est pour les deux artistes une manière de se situer, de donner une résonance nouvelle aux mythes exotiques et aux fantasmes d’authenticité. C’est dans cet engagement artistique que Cocanha peut faire l’expérience de l’attachement et même du rattachement.
Par ce nouveau répertoire, Cocanha continue ses expérimentations sonores avec la voix et les tambourins à cordes, et s’inscrit dans une fonction, émanant d’un quotidien d’interprète, de corps qui s’engagent dans le chant et dans la danse. Cette fonction, c’est celle de faire danser, de rassembler, de donner l’impulsion d’une lutte joyeuse, celle de la ré-appropriation du bien commun et de son partage. Le chant devient alors une chronique du présent, une rêverie éveillée, un acte incarné, une proposition pour habiter. La scénographie et les costumes seront également des domaines d’exploration et de recherche, dans la continuité des résidences précédentes, afin d’habiter cette nouvelle création. »

Caroline Dufau, Lila Fraysse : voix, tambourins à cordes, percussions pieds mains