Un apprentissage (un cadeau en soi)
En coréalisation avec Le Colombier, la Compagnie Le Temps qu’il Faut présente
UN APPRENTISSAGE
(un cadeau en soi)
Écriture Pierre Yves Chapalain
Mise en scène de Kahena Saïghi et Pierre Yves Chapalain
Une personne, après 15 années passées en prison, vient rencontrer son enfant adolescent·e. Il revient avec ce besoin ardent de lui transmettre une chose, un questionnement essentiel à ses yeux, qu’il a mis des années à faire naître en lui. Cette chose qu’il veut dire à son enfant est que « chacun de nous a un trésor particulier en soi, travailler à l’école pour apprendre un métier oui, mais avant toute chose découvrir et faire grandir en soi ce trésor, une façon de sentir, de penser, d’être au monde, personnelle, à soi et unique, comme un cadeau qui sommeille à l’intérieur... ». Non un cadeau que l’on recevrait de l’extérieur car cela peut se révéler parfois fatal...Un apprentissage est l’histoire d’une reconstruction, d’un parcours qui prend d’abord ses racines dans un terreau de croyances négatives sur soi-même menant sur des chemins toxiques et dangereux. Puis, alors qu’on se retrouve au fond du gouffre, entre quatre murs d’une prison, une lueur d’espoir apparait grâce à l’apprentissage. Cet homme, illettré, entreprend d’apprendre à lire, tout seul avec L’Iliade (La Colère d’Achille). Avec ce livre fondateur, vieux de plus de 3 000 ans, il découvre un monde qu’il comprend, dans lequel il se reconnaît, et qui va restaurer sa confiance, son estime de soi.
De quel apprentissage s’agit-il dans ce monologue de Pierre-Yves Chapalain ? De celui de la vie, du bonheur, qui ne sont jamais là où l’on croit mais qui sont là quand on les croit disparus à jamais. Dans ce texte s’immiscent des points de suspension qui sont des silences à remplir ou à laisser béants. Des énigmes qui trouveront leur solution dans l’apprentissage que fait un homme de sa vie. Il était en prison depuis 15 ans ; il vient d’en sortir. Il va à la rencontre de son enfant, un adolescent. Il lui parle de ce trésor que chacun·e a en soi et qu’il faut savoir écouter. Il lui donne les clefs pour grandir tandis que lui se reconstruit par les mots. C’est à une jeunesse cernée par le chaos du monde qu’il s’adresse.