Par Renaud Meltz, Professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Haute-Alsace et directeur du CRESAT (Centre de Recherche sur les Economies, les Sociétés, les Arts et les Techniques)

Conférence proposée par l’Association des Rencontres de la Décapole en partenariat avec le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace et le Musée Historique.

Une autre paix était-elle possible que la paix armée instaurée par les traités qui, de Versailles à Lausanne, ont mécontenté les vainqueurs presqu'autant que les vaincus ? Se poser la question, c'est replacer ces traités dans une durée qui excède le temps de la négociation diplomatique, et revenir aux origines de la Grande Guerre…

Paix ratée à cause de malfaçons géopolitiques ou paix rendue impossible par le bellicisme inhérent aux régimes totalitaires ? L'entre-deux-guerres ressemble à une trêve fragile dans un long cycle guerrier. Raconter cette histoire, c'est regarder en face le paradoxe de sociétés éprises de paix mais dominées par leurs peurs d'un monde nouveau, celui de la modernité et de la mondialisation.