Osmoses minérales 2 - Danse
Fresques photographiques

Depuis la plus lontaine époque, l'homme laisse des traces de son passage dans les grottes, sur les pierres et les bois qu'il taille, sur les murs qu'il construit.Ces traces arrivent jusqu'à nous souvent décolorées, rongées par le temps.Mais elles gardent en elles la vie et les mystères d'autrefois, et à travers elles, nous essayons d'imaginer notre passé.
Comme l'ont fait les auteurs de ces traces parvenues jusqu'à nous, le photographe marie l'image de l'Homme avec la matière minérale, afin d'imprimer dans chacune de ses compositions un instantané de son temps, un souvenir qui, déjà déformé par sa mémoire, s'effrite au cours des ans.
Les personnages d'Elian Bachini sortent de ses archives de photographe de danse.
Les fonds, il les glane autour de lui, mais aussi dans les villes et villages lors de ses voyages.
Il unit ensuite les deux pour créer ses fresques photographiques qui évoquent aussi, au-delà des scènes représentées, la force de corrosion du temps qui passe.
Peut-être ces fresques photographiques, comme les fresques murales, feront-elles durer plus longtemps le souvenir des chorégraphes, danseuses et danseurs qui ont rempli sa vie de leur art ?

ELIAN BACHINI, photographe

Né en Toscane (Italie), Elian Bachini dessine, peint, fait des études de Lettres Italiennes à Aix-en-Provence, avant de se passionner pour la photographie.
Il photographie essentiellement la danse, le théâtre et les événements culturels.Ses photographies partent à travers le monde avec les compagnies, et font l'objet de plusieurs expositions.Très tôt ses recherches personnelles le poussent vers la photographie plasticienne.
Pour la série Silences écrits de danse, il abandonne le papier glacé et expose des photos de danse en noir et blanc grand format tirées sur toile de jute, sur papier aquarelle ou sur pierres plates sensibilisés artisanalement.
Grâce au numérique, il crée Amours premières, une série de travaux en noir et blanc qui évoque fortement le dessin ou la sculpture.Les premières compositions photographiques naissent en 2013 à la suite d'une commande de la ville de Brignoles qui lui propose un travail sur ses fontaines (Exposition Fantastiques Fontaines de Brignoles).
Il entame en parallèle la série Osmoses minérales en noir et blanc dans laquelle la roche qui perdure s'unit à l'humain éphémère.
En 2019, il présente une série en couleur, Osmoses minérales 2, dont la majeure partie est dédiée aux danseuses et danseurs qu'il photographie depuis 1980.
Il les marie à la matière minérale.
Le résultat obtenu rappelle les fresques usées par le temps.