Pour une 1ère hors-les-murs, le séminaire “Arts, écologies, chaosmos” du Département de Musique de Paris 8 - Saint-Denis invite Julien Chamla, batteur et percussionniste, avec son installation immersive et interactive : “Bodies Can”. A mi-chemin entre la performance et le concert interactif, “Bodies Can” se veut comme “une forêt sonore”, où le spectateur et le geste, plus ou moins intentionnel, deviennent tous deux créateurs de son. Ou chacun, en scrutant les effets des différentes plages de fréquences sur son propre corps, sera invité à s’interroger sur l’impact direct qu’il produit sur son environnement. L’interface numérique intègre l’aspect aléatoire et la multiplicité des comportements dans un éco-système co-créé par l’installation et le public.

Il ne faut pas avoir peur des « séminaires » (un bien grand mot..., quand ce qui fait ces « séminaires » n'a peur de rien). Celui-ci par exemple est composé de professeurs, de doctorant.e.s et d’étudiant.e.s du Département de Musique de l’Université Paris 8 - Saint Denis, certes, mais surtout d’esprit libres, curieux de tout, avides de tout.

Il se construit autour de deux axes, un astre double.

- Un premier autour de certaines évolutions notables du champ des arts, ainsi que du champ des discours théoriques sur l’art, cela en étant à l’écoute de questionnements découlant des crises écologiques, économiques et sociales, ainsi que de la crise des représentations que nous traversons.

- Un second autour de ce que serait une anthropologie de la singularité et de l’être-en-commun : quelle distance sépare le terrible constat de désenchantement du monde dressé jadis par Max Weber, de l’exhortation d’André Breton à le ré-enchanter, avec tout ce que cette volonté de sacralisation comporte d’aveu tragique et d’appétit mirifique ? Et, dans cette distance, où foisonnent de nombreux mythes de l’Occident, quelles altérités nous transforment et se transforment – qu’il s’agisse de minorités culturelles, de mouvements politiques et/ou de courants artistiques ?