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Jeudi 23 novembre 2023, 20h30Passé
Conditions
10€
Novembre 2023
Jeudi 23
20:30 - 23:00

Cherrydon

7 chemin de saint lambert, 13821 La Penne-sur-Huveaune
  • Bouches-du-Rhône
  • Provence-Alpes-Côte d'Azur

Ad Vitam

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Jeudi 23 novembre 2023, 20h30Passé
Conditions
10€

AD VITAM en Concert au Cherrydon, un événement unique dans la région à ne pas rater.
Du Rock de la Folk en passant par le progressif AD VITAM est une musique et un univers à découvrir de toute urgence.
Ouverture des portes 19H
1ère partie 20H30
Concert 21H30
Restauration sur place
Parking Gratuit
Réservations Don 0660709150
PAF : 10€
Bio AD VITAM :
Le fondateur d’AD VITAM, Jad AYACHE, s’est fait connaître au début des années 1990 comme guitariste et compositeur du groupe rock-prog-zeuhl français XAAL. C’est après la dissolution de celui-ci que Jad AYACHE a créé AD VITAM, au beau milieu de ces mêmes années. Les fans de XAAL ont très vite compris qu’ils avaient affaire avec AD VITAM à un cas flagrant de « solution de continuité ».
D’abord, la musique d’AD VITAM avait opté pour un mode acoustique et vocal, là où XAAL était (furieusement) électrique et instrumental. De plus, Jad AYACHE avait majoritairement troqué la guitare électrique contre un piano ! Par conséquent, en lieu et place de la martialité et de la noirceur de XAAL, AD VITAM cultivait une veine plus délicate et poétique et, surtout, proposait… des chansons.
Sur son obscur car autoproduit premier album éponyme, paru en 1999, AD VITAM était formé, outre Jad AYACHE, d’une voix féminine (Virginie COUTIN) et d’une voix masculine (Christophe BLANC). On y trouvait de plus un certain Bertrand CARDIET à la contrebasse, lequel est connu pour avoir fait partie, en tant que chanteur principal, de la réactivation en formule électrique de MAGMA en 1996, et Alex FERRAND, déjà entendu dans le groupe Christian VANDER’s OFFERING, y était invité sur un morceau.
Le deuxième album d’AD VITAM, Là où va le vent, paru en 2002 sur le tout jeune label Triton (de la salle du même nom aux Lilas, en Seine Saint-Denis), a été enregistré par une nouvelle formation d’AD VITAM comprenant trois voix, celles d’Isabelle FEUILLEBOIS, de Julie VANDER et de Claude LAMAMY, tous trois débauchés des VOIX DE MAGMA, la formation qui a assuré le trait d’union entre OFFERING et MAGMA dans la première moitié des années 1990. Symptomatiquement, le regretté James MacGAW, connu pour avoir été le guitariste de MAGMA à la même époque, y est invité sur un morceau, mais cette fois à la contrebasse !
Enfin, il n’est pas inutile de souligner qu’AD VITAM a également participé en 2007 à une compilation en « hommage à la musique de Christian VANDER », Hamtaï ! (un projet mené par feu Alain JULIAC), pour laquelle il a repris un thème joué par MAGMA en 1977 mais jamais enregistré, Morrison in the Storm, et que Jad AYACHE a collaboré à cette époque au « journal kobaïen » Muzik Zeuhl et a alimenté de nombreux numéros d’une rubrique, Magma Historia, conçue à partir d’entretiens fleuves avec Christian VANDER.
AD VITAM est avant tout le véhicule créatif de Jad AYACHE ; ce sont ses idées, ses visions, ses penchants poétiques et musicaux qui y sont exposés. Et l’on voudra bien croire que sa connexion à l’univers de Christian VANDER n’y est pas plus soulignée que son attachement à l’univers de Georges BRASSENS – comme en témoigne dans le deuxième album cette poignante adaptation d’un texte inédit de ce dernier, Le Fidèle absolu, devenu un classique d’AD VITAM – ou encore ses appétences pour Claude DEBUSSY, Johannes BRAHMS ou Maurice RAVEL.
Chaque disque d’AD VITAM est un jalon de la quête tant artistique qu’existentielle de Jad AYACHE. C’est dans cette optique qu’il faut appréhender la sortie de ce nouvel album, dix-neuf ans (!) après le précédent, et une quinzaine d’années après les derniers concerts du groupe. De l’eau a coulé sous les ponts, du sel s’est versé sur la vie, des vents et des marées ont soufflé, des paroles se sont perdues, des jours sont partis comme des soldats pour le dernier combat, et Jad a continué à écrire, certes sans se presser, et s’est enfin décidé à marquer son temps nouveau d’une nouvelle galette discographique.
Une seconde chance, comme son titre ne l’indique pas, est ainsi le troisième disque de Jad AYACHE à arborer la bannière « AD VITAM ». Loin d’être un disque de reformation, il est une pierre supplémentaire sur le chemin, et Jad AYACHE y est entouré de nouveaux acolytes. Pour celles et ceux qui ont connu AD VITAM du temps de son premier album ou de celui de Là où va le vent, la surprise sera de taille !
D’abord, on y trouve qu’une seule voix principale, celle de la chanteuse Isa MODICA, parfaitement inconnue du milieu zeuhl mais petite perle rare quand même. Jad AYACHE supplée à l’absence d’une voix masculine principale, mais n’intervient pas en tant que voix soliste, juste aux chœurs, et a abandonné le piano pour se concentrer sur les guitares.
Et comme une surprise peut en cacher une autre, l’autre acolyte n’est autre que Philippe GLEIZES, figure centrale de la scène musicale française aventureuse, souvent entendu aux côtés de Médéric COLLIGNON et fondateur de nombreuses formations déviantes comme GLEIZKREW, CAILLOU, BAND OF DOGS… sans parler de son passage remarqué chez OFFERING dans les années 2000 ! Du reste, Jad AYACHE et Philippe GLEIZES avaient déjà eu l’occasion de travailler ensemble au sein de l’éphémère formation CHEWBACCA, ce sont donc loin d’être des inconnus l’un pour l’autre.
Ce n’est pas peu dire que la présence de Philippe GLEIZES transfigure complètement la musique d’AD VITAM, qui ne s’était auparavant jamais dotée d’une batterie ! Et quand on embauche Philippe GLEIZES, ce n’est évidemment pas pour jouer strictement balloche ! Mais c’est pourtant toujours de chansons dont il s’agit chez AD VITAM, aussi peut-on entendre ici Philippe GLEIZES dans un contexte qu’on ne lui connaissait guère et dans lequel il est chargé, selon l’intention de Jad AYACHE, d’insuffler « la « grosse » énergie qui le caractérise » (sic). Dont acte, non sans faire montre de subtilité et de retenue, tout en distillant quelque grain de folie, un véritable exercice d’équilibre s’il en est ! Et tant qu’à faire, Philippe GLEIZES additionne ses talents aux percussions et aux guitares basses. Les compositions sont ainsi davantage enrobées, mais sans surcharge.
En conséquence, les onze chansons d’Une seconde chance sont dotées d’une armature instrumentale encore jamais entendue chez AD VITAM et qui leur donnent un côté « on the road again », entre folk et rock. On prend la route dès le départ avec un Accord perdu tout en rebonds retenus, on baguenaude avec nostalgie Au fil des pages (soulignées avec finesse par l’alto de l’invitée Nathalie BASSET), on musarde avec nonchalance avec Tu n’y étais pas, apte à soutirer au moins une larme, on met le turbo avec les plus fringantes Boucles de Meige, on fait des embardées guillerettes pour atteindre la Prochaine Sortie, on brinquebale avec Les Amis qui partent trop tôt…
On prend aussi le temps de contempler « acoustiquement » le temps qui passe, « têtu et changeant, (qui) ne fait pas de sentiment » dans Providence, une bien jolie ballade à la BRASSENS (qui, allez savoir pourquoi, me renvoie l’écho d’une chanson folk de la B.O. de The Wicker Man…). Toujours en mode dépouillé, on dresse le portrait du petit Malo, et on célèbre le Printemps (qui) revient, d’abord en suspension, avant de se remettre en route pour aller en fin de journée remuer avec Wilson… Oui, il s’agit bien d’un hommage au chanteur soul américain Wilson PICKETT, et c’est l’unique chanson du disque interprétée en anglais ! Sûr, ça change des adaptations des thèmes méditatifs de GURDJIEFF qui émaillaient les deux précédents albums…
Au bout du disque, nous avons droit en mode caché à une autre version d’Au fil des pages, en « mix doux », qui met encore plus en relief le chant émouvant d’Isa MODICA, les arpèges de guitare, les inflexions de l’alto, et ces cymbales qui se fracassent comme des vagues sur une berge…
Pour le reste, la force de cet album tient à ses contrastes entre des textes aux relents parfois amers, mélancoliques, et ses musiques plus solaires, Jad AYACHE ayant voulu clairement apporter « d’éclatantes touches lumineuses » (re-sic) à l’édifice d’AD VITAM. Passé le temps d’adaptation à ces nouveaux contours, il faut reconnaître que ce disque agit comme un baume tant il regorge de nuances émotionnelles rassérénantes. Offrez donc à AD VITAM sa « seconde chance » en prenant le temps de savourer son écoute…
Rendez-vous le jeudi 23 novembre au Cherrydon pour rencontrer et apprécier AD VITAM, leur nouveau CD sera en vente sur place avec un "meet & greet"
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À propos du lieu

Cherrydon
7 chemin de saint lambert, 13821 La Penne-sur-Huveaune
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