De la solitude à la désolation

Biennale d'Architecture d'Orléans #2 « nos années de solitude »

Miguel Fernandez de Castro, "Montículo", video still from Caborca, 2018

En 1950, dans le livre Le labyrinthe de la solitude, Octavio Paz construit une image de l’âme mexicaine structurée autour de la solitude. Le trait caractéristique des mexicains n’était pas de se sentir inférieur, mais de se sentir seul, c’est-à-dire différent. La situation décrite par Paz et d’autres penseurs de cette période, était celle d’un pays qui, après une longue période de violence et d’instabilité, cherchait à atteindre une certaine unité nationale, en renforçant et institutionnalisant l’État capitaliste moderne naissant.

Ce projet national a cependant échoué. Les promesses et les illusions modernistes ont été éclipsées par la pauvreté, la violence extrême, les inégalités, les migrations massives, la dépossession et la destruction. Ainsi, au cours des quatre dernières décennies, le Mexique est passé de la solitude à la désolation. Le terme de désolation, par opposition à la solitude, ne représente pas seulement une condition affective ou sentimentale. Étymologiquement, la désolation désigne également un effet matériel, physique. Cette exposition porte sur les conséquences spatiales des pratiques des entreprises et des politiques nationales en matière de démantèlement des structures étatiques.

Commissariat : Frida Escobedo + iii (Luciano Concheiro et Xavier Nueno)

Exposition collective avec :

Miguel Fernández de Castro

Paloma Contreras Lomas

AbrahamCruzvillegas

Anne Huffschmid et Jan-Holger Hennies

Tania Ximena et Yóllotl Alvarado

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