Dissident : du latin dis-sedere, s’asseoir à côté, s’asseoir ailleurs, refuser de s’asseoir là où on t’attend, pratiquer la politique de la chaise vide (“on se lève et on se barre”). Qu’avons-nous à apprendre des gestes qui consistent à se tenir à côté plutôt qu’au centre, dans les sous-sols plutôt qu’à la lumière du jour, dans le refus, la démission, le hack, plutôt que dans l’espace hégémonique ?
Ces journées d’études s’intéressent aux gestualités dissidentes, ancestrales et contemporaines, héritées ou inventées, qui proposent une interruption dans les logiques de productions et de créations et explorent leurs mutations gestuelles contemporaines. Elles proposent une célébration des nombreuses formes de dissidence qui peuplent les pratiques créatives contemporaines, et qui trouvent leurs racines dans le rapport direct et critique à la matière, aux espaces de créations plastiques et numériques. Elles ouvrent un champ de réflexion sur la manière dont les gestes dissidents dans les arts et le design peuvent inspirer de nouvelles façons d’agir et de penser dans un monde en crise.