La Souricière
Un des plus grands succès d'Agatha Christie, où la mise en scène à la française ajoute une belle dose d’humour pour mieux nous divertir.
Depuis 1952, La Souricière s’affiche à Londres sans discontinuer et s’enorgueillie de plus de 27 000 représentations. La clé d’un tel succès ? Un huis clos efficace qui place chacun des personnages sur un pied d’égalité et nous maintient en haleine jusqu’au dénouement final.
Bienvenue dans la campagne londonienne où Mollie et Giles Raston, jeune couple d’apprentis hôteliers, décident d’ouvrir leur pension de famille. Alors qu’arrivent leurs premiers pensionnaires aux caractères bien ficelés - la détestable Madame Boyle, l’espiègle Christopher Wren, le rigoureux Major Metcalf, l’étrange Mademoiselle Casewell et le fantasque Monsieur Paravicini – une tempête de neige s’abat sur le cosy manoir de Monskwel.
Une information de crime sordide diffusée à la radio et voilà que débarque le soir même le méticuleux inspecteur Trotter pour annoncer que l’un d’entre eux est un meurtrier.
Commence alors un thriller en deux actes pour ces pensionnaires pris au piège dans une véritable souricière.
Comptez sur la malicieuse mise en scène de Ladislas Chollat pour dépoussiérer cette œuvre si classique de la reine du crime, l’une des deux seules pièces de théâtres jamais écrites par Agatha Christie.
Avec Pierre-Alain Leleu, cette brillante adaptation française de The Mousetrap donne une couleur joyeuse et du piment à cette pièce impérissable : formidable numéro d’acteurs aux costumes kichissimes, décor chaleureux so british, interventions chantées, parfois dansées, de quoi nous emporter dans un univers complètement décalé rappelant l’atmosphère subtile du film Huit femmes de François Ouzon.
Les dialogues percutent et les caractères bien trempés des personnages ne sombrent jamais dans la caricature facile : cette création bien orchestrée gagne en fraicheur et a pour vocation de divertir tous les publics.
Servie avec intelligence, cette œuvre joue délicieusement avec nos nerfs et l’humour - plutôt noir donc typiquement anglais - se mêle sans cesse à l’intrigue.
Alors si vous venez à Monskwel, promettez de ne jamais révéler le dénouement de ce Cluedo théâtrale.