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22 et 30 juin
Conditions
Participation libre au profit du projet de réhabilitation de l'ancienne abbaye.
Juin 2024
Samedi 22
20:30 - 22:00
Dimanche 30
18:00 - 20:00

Maison Maronite de la Mère de la Miséricorde

1 rue Mgr Laurence 65270 Saint-Pé-de-Bigorre
  • Hautes-Pyrénées
  • Occitanie

Abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre (65)

La messe là-bas de Paul Claudel mise en scène et interprétée par Emile Azzi à l'abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre (22 juin à 20h30 et 30 juin à 18h) et l'église Saint-Pierre de Saint-Pé (26 juin à 20h30).
22 et 30 juin
Conditions
Participation libre au profit du projet de réhabilitation de l'ancienne abbaye.
https://www.acielouvertlesjustescauses.fr/fr_LA_MESSE_L___BAS__5650.html

SYNOSPIS de la Messe là-bas de Paul Claudel mise en scène et interprétée par Emile Azzi
Un homme est là. Il est seul au pied du Corcovado, face à l’océan. Le vent souffle et berce les palmiers. C’est une ligne directe avec Dieu…

En exil, loin de son pays ravagé par la guerre, il est ici un spectateur étranger au milieu d'une nature foisonnante qui avive en lui la flamme intérieure des souvenirs. Il a la cinquantaine, il est diplomate, ambassadeur pour les affaires de la France au Brésil, il se souvient de sa terre natale, de ses rêves échoués, des êtres qu'il a tant aimés et qu’il a dû laisser derrière lui. Repoussé par Dieu, il l’interpelle, il sait qu'ils sont restés fidèles l'un à l'autre autrement. Au milieu de ses angoisses naît en lui une lumière, le ciel est ouvert, c’est une ligne directe avec Dieu.

C'est un voyage au cœur de l’ineffable et du sacré. C'est une messe qu'il célèbre en pleine nature, un chant à la création où la parole est à fois profane et sacrée. L'église est ici l’espace infini, absolu. L'homme parle à Dieu en toute intimité, il veut Lui dire ce qui sort de son cœur avec franchise, de manière brutale, parfois grave, parfois légère mais avec grâce.

Il n y a rien de sacré dans le monde sans sacrifice. Comme une liberté qu'on se donne en lien avec tout l'univers : s'offrir à nous même et offrir à tous ceux « là-bas » une messe universelle. Une prière aux âmes captives, une prière de rédemption et de miséricorde, de paix et d'abandon total à Dieu.

Nous sommes tous les exilés d'un lieu, d'une histoire…

Le Christ Rédempteur ne dominait pas encore la baie de Rio de Janeiro lorsque l’auteur écrit ce texte. Il sera érigé quelques années plus tard sur le sommet du Mont Corcovado.

Nous sommes en 1917, la France est en guerre, du Brésil, de la baie de Rio de Janeiro où la IIIème République envoya le poète diplomate avec le rang de Ministre plénipotentiaire, Paul Claudel compose « La Messe là-bas ».

« La seule chose nécessaire… est de ne pas être heureux », écrit-il à un ami, de Rio où il vit en sécurité. Que se donne à lire ici le voeu de s’associer aux souffrances de son pays déchiré par la guerre semble plus que vraisemblable.

A CIEL OUVERT LES JUSTES CAUSES
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Mail : cie.acoljc@yahoo.com
Tél : 06 23 35 54 55
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Histoire de l'église
L'HISTOIRE DE L'ABBAYE DE SAINT PÉ-DE-BIGORRE
L’abbaye, plus connue sous le nom de l’abbaye Saint Pé de-Générés, fut fondée aux alentours de 1022 par des moines de Saint-Sever de Rustan, appartenant à l’ordre de Cluny.

En 1022, le duc de Sanche de Gascogne, visitant son duché avec son vassal le vicomte de Béarn, se rend dans un lieu presque désert, mais qui connaît une certaine notoriété pour ses guérisons miraculeuses. Sanche, atteint de maladie, retrouve la santé après son passage à Générés et c’est alors, qu’il décide d’y faire construire par les moines de Saint-Sever de Rustan, une abbaye en l’honneur de Saint Pierre et Saint Paul. La légende, nous renseigne même, sur l’origine de ce miracle. Il s’agirait de bouts de la chaîne qui auraient servi à enchainer Saint Pierre lors de son martyr à Rome. Ces reliques([1]), par la suite, auraient été fondues pour fabriquer la clé de Saint Pierre qui se trouve exposée dans l’église, qui est devenu l’église paroissiale de la commune de St-Pé.

La fondation de l’abbaye de Saint-Pé de Générès correspond à l’essor du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle, initié au début du IXème siècle. Situé sur le chemin des pèlerins, le hameau devient un haut lieu de pèlerinage jusqu’au XIIIe siècle. L’abbaye servait, à l’époque, de grand relais aux pèlerins, avant la traversée des Pyrénées([2]). Pour attirer les colons dans cet endroit peu peuplé, les moines de l’abbaye accordèrent alors des terres et des exonérations à ceux qui voulaient s’établir à Saint-Pé de Générès.

L’église abbatiale romane du XIe siècle([3]) a été remaniée aux XIIe et XIIIe siècles. De l’église consacrée en 1096 subsistent une partie de la nef triple et deux absidioles orientées (l’abside centrale est du XVIIe siècle). Au XIIe siècle, les moines se firent construire un transept et un chœur à l’ouest. Double, il répondrait au désir de séparer les fonctions d’abbatiale et de paroissiale.

A son achèvement, au XIIIème siècle, cette église est l’un des plus grands sanctuaires romans de la région, mesurant plus de 60 mètres d’Est en Ouest et 25 mètres de large. Au fil des siècles, avec l’occupation anglaise (XIVe siècle), les moines ne parviennent plus à entretenir cet immense édifice dévasté durant la Guerre de Cent Ans et les Guerres de Religion. En 1569, les huguenots de Jeanne d’Albret, vicomtesse de Béarn et reine de Navarre, commandés par Montgomery, pillent et incendient l’abbaye et plus de 80 maisons de Saint-Pé. Les cloches furent emportées pour être fondues.

En 1661, l’église fut aussi sévèrement touchée par un tremblement de terre, qui fit s’écrouler en 1664, le superbe dôme de 40 m de haut, qui en faisait avec ses imposantes dimensions (60m x 25m), le plus grand sanctuaire roman des Pyrénées.

Les bénédictins de Saint-Maur, présents à partir de 1666, entreprennent de relever l’église de ses ruines en conservant le plan d’origine. Elle fut reconstruite en 1680, par les moines, sans le dôme, mais avec le clocher actuel, et une modification de l’entrée. Initialement celle-ci se trouvait du côté de la place, lieu de marché et centre de l’activité de la petite ville. Ce qui correspond au chevet actuel. Cette entrée était composée d’un portail monumental orné de douze statues représentant les apôtres. Le bâtiment fut vendu à la Révolution comme bien national.

La partie la plus ancienne se trouve vers le clocher où l’on peut admirer des chapiteaux sculptés du XIIe siècle. C’est là que se trouvait le chœur des moines. L’église est classée Monument Historique depuis 1977. L’église bénédictine a été restaurée en 1995.

En 1822, Mgr Laurence, évêque de Tarbes, restaura les ruines de l’église et fit ajouter un petit séminaire. Ce dernier fut transformé en 1966 en établissement scolaire mixte (fermé depuis 1999).

Le 16 mai 2017, l’association Authenticité & Mission a fait l’acquisition de ce site dans le cadre d’un grand projet de réhabilitation sur 10 ans.

Lors de la journée porte ouverte du 15 septembre 2018, l’édifice a été rebaptisé Maison Maronite de la Mère de la Miséricorde.

[1] La relique dite clef de Saint-Pierre aurait été réalisée avec les chaînes qui auraient retenu prisonnier le fondateur de l’Église catholique. Elle aurait été envoyée ou…vendue par Rome, aux moines de l’abbaye et à d’autres paroisses sous la protection du saint. Historiquement, le Vatican sous Grégoire le Grand (VIIe siècle) fit confectionner nombre de ces clés que les Romieux achetaient pour les mettre sur le tombeau du saint comme exvoto. Devant le succès commercial, le Vatican en fabriqua un certain nombre pour les évêchés, dont les églises étaient dédiées à saint Pierre. Progressivement, un rite du toucher de la clé pour éloigner les maladies pris forme, puis il fut complété par celui de l’application de la clé rougie au feu sur le front des animaux solidement attachés censés être atteints de la rage. Ce rite cruel, qui tenait plus de la magie que de la prophylaxie, était appliqué par le curé ou le forgeron et perdura jusqu’après 1885 (date de la découverte du vaccin contre la rage de Pasteur) dans certaines paroisses dont Sunhar en Béarn. Par précaution, certains bergers faisaient subir ce traitement à leur chien. La vénération de la clé de saint Pierre était très vivace encore au XIXème siècle. Lors de la fête de l’apôtre, le 29 juin, elle était alors présentée aux fidèles durant les messes, puis lors de la procession du jour. À l’abbatiale de Saint-Pé, la relique était également vénérée par les pèlerins en route pour Santiago.

[2] En effet le village de Roncevaux se situe à environ 149Km du Village de St Pé-de-Bigorre

[3] Fondée par le duc Sanche V de Gascogne suite à une guérison en 1022, dans ces lieux et terminée vers 1096.

À propos du lieu

Maison Maronite de la Mère de la Miséricorde
1 rue Mgr Laurence 65270 Saint-Pé-de-Bigorre
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