Le 4 septembre 2022, le Chili devait se prononcer par referundum et clôturer un processus de transition politique et sociale sans précédent. Le peuple devait voter pour l’adoption ou le rejet d’une nouvelle constitution, destinée à remplacer celle instaurée en 1980 sous le régime de Pinochet. Le parti pris de ce film découle directement de l’envie, sinon du besoin, de traiter ces événements à travers une approche sensible s’appuyant sur le témoignage d’un groupe d’amis, artistes et habitants du Sud du monde, qui se battent pour défendre un avenir plus juste et sortir enfin de la paralysie. Kütral Vargas Huaiquimilla, poétesse transgenre et mapuche, nous raconte les transformations que traverse son pays à l'approche du vote et nous livre des textes qui permettent la circulation d'idées plus universelles, entre ce que nous voulons et ce que nous pouvons réaliser, entre la micro-histoire et l'histoire globale. La Casa Que Arde [Le Foyer Ardent], est cette métaphore de laquelle nous tirons notre récit : une relecture de la réaction intime du peuple chilien, transversale et poétique. Un moyen d’entrer en contact avec la mémoire et le ressenti des individus, de ce continent à la reconquête de son identité.

Diplômé de l’ESAG Penninghen à Paris, Thomas Daeffler débute sa carrière en tant que directeur artistique au sein de l’agence Stink. Après avoir réalisé plusieurs clips et publicités, il réalise en 2022 un premier long-métrage documentaire au Chili, intitulé La Casa Que Arde [Le Foyer Ardent]. Ce projet est l’occasion pour lui d’affirmer une écriture singulière et hybride, interprète de la composition de notre monde contemporain au travers de ses altérités. Tant à l’écran que dans leur conception, ses films sont à la fois des poèmes visuels et des expériences sensitives. Entre autres projets, Thomas Daeffler travaille actuellement au développement d’un prochain film documentaire au Japon, expérience alliant performance et musique noise.