À la découverte d'une ancienne forge

La visite explicative vous fera revivre ce lieu à l'époque de l'industrie de 1715 à fin XIXème siècle marquant le début du déclin industriel.

Jeanne Berthemin

A propos du lieu

3 route de Pont-sur-Meuse 55200 Boncourt-sur-Meuse
  • Espace naturel, parc, jardin

Créée en 1715, la forge de Boncourt-sur-Meuse est reprise par Pierre Paillot-Frambeaux (1763-1831) en 1814 (prise à bail puis rachat en 1829). Négociant barisien, ce dernier a, en effet, entrepris, depuis la Révolution, de créer une entreprise de fonderie et de forge, en rachetant des usines en faillite dans la Meuse. Après sa mort, son fils, installé à Paris, entreprend de transformer le site de Boncourt, qui ne fonctionne quasiment plus, en résidence de campagne bientôt rebaptisée « Château de la Forge ». Les efforts se concentrent principalement sur la création d'un parc à l'anglaise, mettant à profit le bief et l'ancien crassier, avec en point d'orgue une passerelle en fonte issue des usines de Vadonville. L'histoire de ces forges s'inscrit ainsi dans le développement et le déclin de l'ancienne métallurgie meusienne entre le XVIIIe siècle et la fin du XIXe siècle. Elle met aussi en avant le destin de familles issues du négoce qui, grâce à leur ingéniosité et leur sens des affaires, ont su tirer parti de la Révolution et du libéralisme naissant, pour fonder de véritables entreprises et élever leur niveau de vie jusqu'à reprendre les attributs de la noblesse. De l'usine ne subsiste plus rien, les derniers Maîtres de Forge ayant détruit tous les vestiges pouvant rappeler son existence. À la place, se dresse un domaine de villégiature : maison du Maître de forge, ponts et passerelles en fonte coulés à la forge de Vadonville appartenant également à la forge de Boncourt. Deux kiosques en pierre de taille, pierre d'Euville, se dressent sur les jardins de ce domaine.

Domaine de la forge Jeanne Berthemin