L’hôpital tire son origine de l’éthique charitable du Moyen Âge chrétien, durant lequel il n’a de cesse d’évoluer.

Dès le haut Moyen Âge, ce type d’établissement pratique une très large hospitalité. On y accueille indifféremment les pèlerins et les voyageurs de passage tout comme les pauvres et les souffrants. En Occident, malgré quelques exemples précoces (Arles, Lyon, VIe siècle), c’est à partir du IXe siècle, à la suite du concile d’Aix-la-Chapelle, que la structure se développe. Implanté en ville, l’hôpital ou plutôt l’« hôtel-Dieu » bénéficie du soutien des évêques – et des chapitres canoniaux – qui l’installent dans le quartier cathédral. Si l’implantation de certains hôtels-Dieu peut s’effectuer en-dehors, celle-ci sort aussi du seul champ épiscopal pour progressivement se laïciser.

Parallèlement, nombre d’institutions hospitalières sont fondées dans les campagnes où, en bordure des routes, près d’un pont, aux portes d’un grand monastère, elles accueillent les pèlerins et les indigents. L’organisation hospitalière des antonins ne dérogent pas à la règle : maison de l’Aumône, hôpitaux, maisons de quête essaiment en Europe et au-delà.

Coordination : Sylvain Demarthe, docteur en histoire de l’art et archéologie du Moyen Âge – UMR ARTeHIS Université de Bourgogne.

Le programme détaillé de ces journées d’étude est disponible sur le site Internet du musée www.musee-saint-antoine.fr ou sur simple demande.