Stage de danse chhau de Seraikella à la Cartoucherie de Vincennes La danse Chhau est différente de la danse classique indienne, par son traitement de l’espace et des émotions, et l’absence totale de la voix et du visage, complètement dissimulé par le masque.
20 - 24 novembre 2023 Passato
Stage dirigé par Shashadhar Acharya
En partenariat avec Le Centre Mandapa
La danse Chhau est originaire de Seraikella, une principauté appartenant à la région SinghBhum en Inde. La danse Chhau dans sa forme actuelle a pris naissance il y a plus d’un siècle au sein de la famille royale de Seraikella. Artistes et artisans des masques constituaient la troupe du palais. Esthète et érudit, le Maharajah Aditya Pratap Singh Deo mettait lui-même la touche finale au masque qui révélait son âme. Ses propres enfants étaient danseurs. Les origines aristocratiques du Chhau ont imprégné son style et l’élégance de ses danses, d’un grand raffinement. D’un style énergique, elle a évolué à partir de techniques d’arts martiaux qui étaient auparavant pratiquées dans cette région par les soldats de l’armée royale. L’étymologie du mot chhau, elle-même, explique la nature de cette forme d’art. Ce mot tire son origine du mot sanscrit Chhaya, qui signifie ombre. Le contenu des compositions est essentiellement abstrait et empreint de symbolisme.
La danse Chhau est différente des autres formes de danse classique indienne principalement par son traitement de l’espace et des émotions. Le danseur exécute des mouvements qui poussent le corps vers le haut : des virages en spirale exécutés en l’air, des sauts et des mouvements de jambes prolongés… Une autre caractéristique de cette danse est l’absence totale de la voix et du visage, complètement dissimulé par le masque. Les mukhota ou masques font partie intégrante de ce style de danse et l’art de la fabrication des masques est lui-même très complexe. Il existe des familles qui se spécialisent dans cet art, travaillent avec des chorégraphes et danseurs et, seulement après une étude détaillée des personnages, créent les masques. Un masque ne représente que l’essence d’un personnage particulier, mais en combinaison avec les mouvements du danseur, le masque devient extrêmement animé. Chaque mouvement du corps, l’inclinaison du visage, donnent au masque toute une gamme d’expressions. Lorsqu’ils sont portés, les masques guident le danseur à travers une série d’expériences méditatives. En respirant à travers les masques, il y a une négation totale de soi et une transformation complète dans le personnage représenté. Cela en fait une expérience extraordinaire tant pour le danseur que pour le spectateur.
Les thèmes des compositions s’inspirent de la nature, de la mythologie et même de l’histoire. L’accompagnement rythmique est assuré par des tambours traditionnels comme le Nagada et le Dhol. La mélodie est assurée par le Shehnai, des tuyaux en roseau et des bansuri, une flûte en bambou.
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