Séminaire de l'UPIM : profession lecteur
Dialogue avec Arnaud Viviant
« Goncourt, Renaudot, Médicis… et quelques milliers d’autres. Depuis 1903 et la création par les frères Goncourt de leur ancêtre à tous, les prix se sont multipliés et donnent le ton de la vie littéraire en France. Les éditeurs lorgnent les récompenses, les écrivains et écrivaines acceptent sans (trop) rechigner le verdict – rares sont ceux qui refusent l’honneur –, la presse en fait son miel et les bandeaux promotionnels drapent les couvertures des lauréats.
S’ils constituent un mode de financement parallèle de la littérature, l’aubaine d’un mécénat qui se voudrait “démocratique”, A. Viviant montre qu’il n’y a pas là qu’une affaire d’argent. Grâce au scrutin universel et aux mœurs électorales qui en découlent, où la petite corruption comme la grande honnêteté ont toujours su tenir leur rang, les prix littéraires forment l’un des piliers de ce qu’on appelle la République des lettres : c’est-à-dire une modélisation littéraire de la République française qui, plus que toute autre au monde, s’imagine lettrée. »
Dans cette seconde conférence, H. de Monvallier reviendra sur le livre Station Goncourt. 120 ans de prix littéraires (2022) et en exposera les idées principales.

Pour cette septième année de son séminaire dans le cadre de L’Université Populaire d’Issy-les-Moulineaux, son fondateur, Henri de Monvallier, agrégé et docteur en philosophie propose une réflexion sur la critique et les prix littéraires à partir de l’œuvre d’Arnaud Viviant et en particulier de ses deux derniers essais, Cantique de la critique (2021) et Station Goncourt. 120 ans de prix littéraires (2022). Né en 1963, Arnaud Viviant est journaliste, écrivain, critique littéraire et psychanalyste. Il est membre de la tribune de l’émission « Le Masque et la plume » (France Inter), collabore aux magazines Transfuge et Regards et est juré du prix Décembre et du prix de Flore.