Pour Adéla Součková, le pain représente un véhicule matériel et symbolique, à la fois symbole de subsistance et de manque. Il est au cœur de sa réflexion sur la mémoire collective, la transmission familiale et la redécouverte critique de son indigénéité, la reliant directement à son enfance passée auprès de ses arrière-grands-parents, agriculteurs slovaques.

Adéla Součková crée des œuvres textiles teintées à la main à partir de fleurs, de cendres et de roches, établissant ainsi une relation spirituelle avec un territoire et ses éléments. Ses œuvres témoignent d’un rapport mystique et mythologique aux archétypes, où les corps se métamorphosent en paysages résonnant avec cette indigénéité qu’elle redécouvre.

L’exposition Le Corps du pain se veut avant tout une expérience sensorielle, établissant un dialogue direct avec le spectateur. Elle met en lumière les interconnexions qui relient les mémoires personnelles et les histoires collectives, à travers la relation trouble entre sustentation et faim.

Commissariat : Tadeo Bellatin Elmore

Adéla Součková (République Tchèque) est en résidence par le biais du programme "2-12" de la Cité internationale des arts