Je m’en vais mais l’État demeure est une revigorante pièce de théâtre dans l’air du temps, traversant l’histoire contemporaine de notre pays. On y suit les pérégrinations du talentueux Hugues Duchêne, l’auteur très malin, et ses très bons comédiens, dans le milieu politique, au coeur des événements ayant marqué l’actualité.

Le propos commence en septembre 2016, à l’Élysée. François Hollande reçoit les journalistes qui publieront Un président ne devrait pas dire ça. Il ne se doute pas encore qu’en leur parlant, il court à sa perte. À partir de ce point de départ de la campagne présidentielle, Hugues Duchêne entremêle allègrement ce qu’il a réellement vu en assistant de très, très près aux différents meetings (il se fait passer, grâce à des subterfuges, habiles mais artisanaux, pour un photographe de presse). Son métier de comédien (ancien élève de la Comédie Française) et sa vie privée (sa soeur mystérieusement enceinte, ses parents votant à la primaire de droite puis pour Emmanuel Macron) complètent les scènes.

Dépeignant toutes les personnalités de cette élection historique, il retrace avec dynamisme, implication militante et beaucoup d’humour décalé, ce moment de cristallisation politique dans de courts tableaux révélateurs.

Une pièce coup de coeur, joyeuse et régénérante.

Pour ceux qui le souhaitent, la soirée se prolongera avec le deuxième opus de Je m'en vais mais l'Etat demeure :

Saison 2017-2018 (L'année judiciaire)

Il y eut le procès des antifas en septembre et celui d'Abdelkader Merah en octobre. Il y eut l'affaire Weinstein et toutes ses répercussions. Il y eut des plaintes et il y eut le procès Tron. Il y eut la garde à vue de Nicolas Sarkozy et le testament de Johnny. Même Lula finit en prison.

Bref, l'année 2017/2018 fut avant tout judiciaire.

Par chance, Hugues Duchêne a passé tout son temps dans les palais de justice, de France, et parfois du Brésil. C'est ce qu'il raconte dans le deuxième opus de Je m'en vais, mais l'Etat demeure