Quodlings delight

Fitzwilliam virginal book, miroirs & miracles

Quodlings delight, pourrait se traduire par « plaisir des novices, ou esprits innocents ». C’est le titre d’une pièce de Giles Farnaby, qui convient aussi pour ce programme centré sur la musique élisabéthaine, que nous redécouvrirons avec des yeux, des oreilles et des doigts innocents, un esprit ouvert…
Après son dernier disque récompensé par un Diapason d’Or, le duo Coloquinte, formé par Alice Julien-Laferrière et Mathilde Vialle, vient d’enregistrer un projet de musique anglaise tirée du fameux Fitzwilliam Book. Elles se réapproprient ce répertoire pour clavier en lui donnant vie à travers le violon et la viole.
De grands noms de cette période, comme William Byrd et Sweelinck, seront à l’honneur, leur génie dépassant le cadre d’une limite instrumentale. L’œuvre de Byrd est considérable, et protéiforme. À son nom est attaché celui de l’école des virginalistes anglais, qui recouvre toute la période de la seconde moitié du XVIe siècle et de la première moitié du XVIIe, et dont il a été le plus illustre représentant, sinon le père fondateur.
Mais l’art de Byrd ne peut se réduire à ce seul rôle, si important fût-il. Son œuvre de compositeur se partage entre le domaine sacré et le domaine profane, il écrit pour l’église et pour la maison. Quant à son œuvre pour le clavier, il est destiné pour une part au virginal et pour une autre à l’orgue, tout en pouvant faire l’objet d’exécutions au luth (le terme générique de virginal ne désigne pas alors la seule épinette rectangulaire britannique, mais l’ensemble des instruments à clavier).
Bor Zuljan et moi-même, grands amateurs et connaisseurs de cette musique splendide, nous joindrons au projet pour décliner originaux et transcriptions, improvisations à deux, trois et quatre !