Les dérèglements climatiques. L’Arctique donne l’alerte.
Pascal Étienne est agrégé de biologie, photographe et peintre. Il arpente les régions nordiques depuis trente-cinq années, et a publié une dizaine d’ouvrages sur la faune et les paysages de ces contrées ainsi que d’autres régions du monde. Il a sillonné durant trois étés les mers de Barents et l’Arctique en tant que guide et conférencier polaire sur des brise-glaces et autres navires.
Le dérèglement climatique affecte le Grand Nord à vitesse grand V, amoindrissant la banquise et réduisant la surface de glaces fréquentée par l’ours polaire. Ceci est l’image classique rabâchée par les médias, mais le réchauffement actuel ne se limite pas à ce seul constat. En effet, l’Arctique, surveillé en permanence par une organisation internationale dédiée à ses problèmes, se voit attaqué par les projets pétroliers, la construction d’oléoducs, les pollutions en conséquence, la recherche et l’exploitation de minerais, les éboulements de terrain, la production accrue de gaz à effets de serre qui contribuent à accélérer le cycle infernal. Le diaporama illustre la faune de ces contrées qui ne se limitent pas seulement aux glaces mais comprend aussi des zones de toundra, des tourbières sur d’immenses superficies.
Diverses nations convoitent cet univers bientôt à la portée de tous avec la disparition de la banquise. Déjà se redessinent les contours des zones internationales et un nouveau partage entre cinq pays de cet immense gâteau donc chacun veut sa part. La géopolitique s’immisce donc dans la vie de l’Arctique avec des tensions permanentes aujourd’hui, qui ne manqueront pas de s’accentuer dans un avenir proche, de quoi alimenter une nouvelle guerre froide, ou… chaude, la Russie faisant partie des pays s’appropriant ces hautes latitudes. (PE)