[EXPO TERMINÉE] Oaxaca à Los Angeles, Tlacolulokos
Descendants des indiens Zapothèques, Dario Canul et Cosijosea Cernas, fondateurs du collectif Tlacolulokos, proposent une immersion dans la culture de rue très présente à Oaxaca. Cette ville-état du Mexique, théâtre d’un soulèvement populaire important en 2006, porte en elle les stigmates de cette révolution de laquelle sont nées plus de 300 assemblées sociales, urbaines et rurales, en faveur des organisations indigènes. Les émeutes sont aujourd’hui oubliées mais les murs de Oaxaca parlent encore.
Graffitis, pochoirs et fresques sont toujours très présents et les collectifs de jeunes artistes sont plus que jamais actifs. Leur travail traite des attentes de la jeune génération artistique qui a vu dans les mouvements contre-culturels et anarchistes une échappatoire aux structures coloniales et autoritaires du régime politique.
En ce sens, les Tlacolulokos opèrent une autocritique constante de l’identité et de la tradition autochtones à travers des actions de street art, révélant un tissu social complexe affecté par le trafic de drogue, les gangs, le crime, les migrations et la discrimination. Le collectif se positionne ainsi comme un bastion de production et d’éducation défendant, à travers leurs peintures, une vision novatrice de l’art de la fresque et une remise en valeur de la culture indigène trop souvent oubliée.
Artistes : Tlacolulokos (Dario Canul et Cosijoesa Cernas).
Pendant Eldorado, retrouvez les Tlacolulokos à la Maison Folie Moulins, avec Oaxaca à Lille, et dans la ville dans le cadre de la BIAM (Biennale internationale d’art mural) 2019.