Rencontre et réflexion proposée par Lionel Gellée.
J’ai souvent remarqué que face à l’effroi que produisent les horreurs de la guerre les gens ont tendance à se réfugier derrière une sorte de fatalisme se voulant rassurant. Ils formulent fréquemment un « c’est la guerre » qui fait d’elle un évènement certes regrettable mais inévitable, immuable, presque un phénomène naturel contre lequel on ne peut rien et dont il faudrait s’accommoder vaille que vaille. Or rien n’est plus faux. Si la guerre, au travers du temps et de l’espace offre certaines permanences, elle n’en est pas moins une pratique sociale qui, comme les autres, connait d’importantes mutations dont les conséquences sont considérables pour ceux qui la font et la subissent de près ou de loin.
C’est pourquoi je vous propose de découvrir la guerre au travers des invariants qui finalement la définissent mais aussi au travers des particularités qui font de chaque guerre et des traces qu’elle laisse sur les époques et les peuples, un phénomène unique.