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16 et 17 septembre 2023Passé
Conditions
Gratuit. Entrée libre. Départ des visites guidées : à 16h30 le samedi, à 11h et à 15h le dimanche.
Septembre 2023
Samedi 16
14:00 - 18:00
Dimanche 17
10:30 - 12:00
14:00 - 18:00
Accessible aux handicapés moteurs

Château d'Assas

11 rue des Barris, 30120 Le Vigan
  • Gard
  • Occitanie

« Summer Time », le passage de l'adolescence à l'âge adulte saisi par Martine Fougeron, une exposition à découvrir au château

Le Conseil départemental du Gard produit au château d’Assas « Summer Time », une exposition imaginée et spécialement créée par la photographe franco-américaine Martine Fougeron.
16 et 17 septembre 2023Passé
Conditions
Gratuit. Entrée libre. Départ des visites guidées : à 16h30 le samedi, à 11h et à 15h le dimanche.
©Conseil départemental du Gard

Le Conseil départemental du Gard produit au château d’Assas « Summer Time », une exposition imaginée et spécialement créée par la photographe franco-américaine Martine Fougeron.
L’exposition se compose de 2 parties : la présentation de 17 photographies grand format qui retracent le passage de l’adolescence à l’âge adulte de ses deux fils entre 2005 et 2018 et la création d’un film qui narre l’arrivée de ses parents dans les Cévennes au début des années 60. Ces deux formats se font écho dans un dialogue et une résonance autour du thème de la souvenance et de l’adolescence.
Les liens indéfectibles tissés entre le hameau d’Esparon et les différentes transitions de quatre générations se déploient dans des scènes à la rivière, en forêt ou sur la terrasse de la maison de vacances et dans un film original tiré d’archives familiales.
Ce nouveau projet, entièrement conçu et réalisé pour le château d’Assas par une artiste régulièrement publiée et exposée à New-York, affirme l’engagement de notre collectivité pour une culture sensible, inclusive et accessible à tous.

Les portraits de ses deux fils, mis en scène mais avec naturel, explorent la quête intérieure de l’adolescence. Son travail est doublement influencé par les conventions cinématographiques, notamment par les effets dramatisés de l’éclairage, et par la lumière douce et paisible qui irradie la peinture hollandaise, et en particulier les mystérieux portraits domestiques de Vermeer. L'artiste a d’ailleurs toujours utilisé des appoints de lumière. Elle a commencé sa série avec le grand format 4x5, puis utilisé en alternance les premiers appareils full frame digitaux, les Canon 5D.
Il est notoire de constater que la plupart des photographes abordent l’adolescence sous l’angle du tourment, du désespoir, voire même d’une perception nihiliste du monde. Or, si elle admire le journal de bord de Nan Goldin sur la famille de marginaux qu’elle s’est créée, ou encore les portraits durs et poignants de Larry Clark sur la jeunesse marginale de Tulsa, elle choisit un point de vue différent. Ni sensationnalisme, ni désespérance, mais une vision plus sereine, plus apaisée et introspective du parcours adolescent. En ce sens, elle se situe davantage dans le lignée de Harry Callahan, portant un regard doux et amoureux sur son épouse Eleanor, ou de Nicholas Nixon portraiturant chaque année les quatre sœurs Brown.

Vous pouvez découvrir cette exposition lors d'une visite libre ou en rejoignant une visite guidée le samedi à 16h30, ou bien le dimanche à 11h ou à 15h.
Martine Fougeron sera elle présente sur place le samedi 16 à 15h.

Types d'événement
Visite commentée / Conférence
Thèmes 2023
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Conditions de participation
Gratuit
Type de public
Tout public

À propos du lieu

Château d'Assas
11 rue des Barris, 30120 Le Vigan
  • Gard
  • Occitanie
Conçu par l’architecte parisien Jean Baptiste Augustin Beausire (1693-1764), qui reçoit la commande des plans, l’hôtel de Faventines est élevé par l’architecte viganais Jean Pierre Tureau. L’immeuble, autrefois entouré d’une parcelle d’environ deux hectares, se situe à la sortie ouest du Vigan dans le quartier des Barris, encore peu loti au milieu du XVIIIe siècle, que traverse la route royale reliant Aix-en-Provence à Montauban.

Fils d’un architecte renommé, Beausire est issu d’une lignée de maçons, d’ingénieurs et de fontainiers parisiens actifs à la cour et à la ville notamment grâce à la protection de la duchesse de Bourbon, celle-là même dont Pierre Faventines gère la fortune au début de sa carrière de financier.

Bâtie entre cour et jardin comme nombre de demeures parisiennes prestigieuses du siècle des Lumières, cette maison percée de cent fenêtres se rapproche de l’hôtel de Moras, rue de Varennes, œuvre de Jean Aubert, qui appartenait au cousin d’origine viganaise de Pierre Faventines, le financier Abraham Peyrenc, marquis de Moras, directeur de la compagnie royale des Indes et « mississippien » bien connu du Système de John Law. Datant de la Régence, ce modèle d’architecture qui figure dans le fameux recueil de Jean François Blondel, abrite aujourd’hui le Musée Rodin. Faventines avait acquis sur les rives de la Seine le château de Puteaux, ancienne propriété du duc de Gramont qui est, avec l’hôtel de Moras, l’autre référence attestée par les sources historiques de la demeure viganaise.

Les travaux débutent en 1751 par une capture d’eau sur le canal de la source d’Isis, puis le creusement d’un bassin souterrain à l’entrée de la parcelle. L’immeuble qui devait au départ s’aligner sur la rue des Barris est finalement déplacé au milieu du jardin, sans doute faute de constructions équivalentes. Les nouveaux plans sont mis en œuvre en 1753. La construction s’achève en 1759.

Bâti pour le fils aîné du financier, Pierre Jacques Faventines (1723-1768), officier au régiment de Louis de Bourbon, Grand Croix de Saint Louis, mort précocement, l’hôtel est habité par sa veuve et ses parents lorsque Pierre Faventines transmet sa charge de fermier général à son second fils Jean Maurice Faventines de Fontenille (1726-1793) et qu’il quitte définitivement la capitale. Il meurt quelques mois plus tard au Vigan en 1776.

Après le décès des principaux membres de la famille, la maison, réquisitionnée en 1793, devient une prison pour les « contre-révolutionnaires ». Elle sert également de mairie jusqu’à la fin du siècle.

Offerte à la Commune à l’initiative des « apôtres de la liberté » de Pierre François Palloy, maître-maçon et démolisseur de la Bastille (1755-1835) en 1792, la pierre provenant de la forteresse-prison portant une épitaphe surmontée d’un portrait en médaillon du chevalier d’Assas est scellée dans la cage d’escalier de l’immeuble.

Sous l’Empire, l’hôtel de Faventines devient château d’Assas lorsque Jean François, marquis d’Assas, neveu du célèbre chevalier Louis d’Assas (1733-1760) y habite. Amiral en 1823, le marquis avait épousé une petite fille de Pierre Faventines, Anne Françoise Faventines de Montredon, qui avait hérité de cette maison. Sous la Restauration, Commune et Département, associés à un comité de donateurs placé sous l’égide du marquis d’Assas, financent l’édification d’une statue du héros de Klostercamp, place royale, au Vigan. La statue en bronze du chevalier d’Assas est l’œuvre du sculpteur parisien Jacques Edouard Gatteaux (1788-1881), membre de l’Institut et Charles Crozatier (1795-1855), fondeur. Le piédestal est dû à l’architecte viganais Chapot.

En 1922, l’avant dernier marquis d’Assas se sépare de tous les biens que sa famille conserve dans la région viganaise. Passant alors de main en main, une période difficile s’ouvre pour l’immeuble qui se dégrade considérablement après la Seconde Guerre mondiale.

Le bâtiment est néanmoins inscrit aux monuments historiques en 1942, « pour la toiture et les façades ». Une extension de la protection pour le second œuvre intervient en 1996 puis un classement « de l’immeuble et de l’ensemble des parcelles constituant sa propriété » en 2001.

Le département qui en dispose d’une jouissance pleine et entière, suite à un bail emphytéotique passé auprès de la ville du Vigan, s’engage à la rénovation et à la réutilisation de l’immeuble en équipement culturel. L’agence Opus V Paris, signe la réhabilitation de l’édifice, laquelle est menée entre 2003 et 2005. L’inauguration a lieu en juin 2007.
Tags
Monument historique, Château, hôtel urbain, palais, manoir
©Gard Département