Tour à diable d'Orchies
78 rue Jules Ferry 59310 Orchies
L'ouvrage fortifié, dit Tour à Diable, fait partie des ouvrages défensifs de la ville d'Orchies qui seraient datés du 15e siècle.
Il s’agit d’un ouvrage de flanquement qui protége l’angle ouest de la cité médiévale. Cette vocation se confirme par la présence de différents éléments typologiques (ouvertures de tir, chemin de ronde et tour de guet) ainsi que par les arrachements visibles des anciens murs de remparts qui la sertissait. Si à l’origine elle est vouée à la défense de la ville, la tour sert également un temps de prison. L’utilisation des salles comme cellules d’incarcération n’a pu faire l'objet d'une enquête archivistique. Cette vocation n'est donc pas datée chronologiquement à ce jour. Toutefois, la présence d’une porte à guichet quadrillée métallique, au 1er niveau de la tour, apporte un indice factuel que viennent appuyer les très nombreuses gravures que l'on observe sur les murs intérieurs (bâtons de compte de jour, noms et dates, etc.). Ces gravures permettent de proposer une datation pour l'utilisation de la tour comme prison au moins lors
des 17e et 18e siècles.
Un plan révolutionnaire de 1796 représente les fortifications de la ville en l’An IV. La tour est ainsi légendée : « n°8 : Tour du magasin à poudre ».
Durant la Première Guerre mondiale, la ville d’Orchies n’échappe pas aux destructions et les bombardements n’épargnent pas la Tour à Diable qui subit d’importants dégâts. Durant la période de Reconstruction qui suit, l’élément défensif est protégé au titre des Monuments historiques (1922). La destruction de la section du mur du rempart n'a pu être datée à ce jour (mais est postérieure à 1931).
Au 20e siècle la tour se situe dans la propriété d’un important semencier d’Orchies, Lucien Deboulonne, et sert de lieu de stockage de sacs de semences (source orale).
En 2022, l'ensemble du site est acquis par la Ville d'Orchies.
Tags
Monument historique, Édifice militaire, enceinte urbaine
Accès
Gare d'Orchies, parking de la place, parking de la Grange
© Jean-François Brach