Maison cantonale de la bastide
20 rue de Chateauneuf, 33000 Bordeaux
- Gironde
- Nouvelle-Aquitaine
Conçue par l'architecte Cyprien Alfred-Duprat en 1913.
Dès l'ouverture du Pont de Pierre, en 1822, l'urbanisme de la rive droite se développa rapidement autour de l'avenue Thiers (ancienne route de Paris). En 1888, le quartier fût érigé en canton, mais il ne possédait encore aucun équipement public. Pour pallier ce manque la municipalité bordelaise acheta, en 1901, un terrain dans le voisinage de l’avenue Thiers.
Le 8 mai 1903 Paul-Louis Lande, alors maire de Bordeaux, et le conseil municipal adoptèrent l’idée d’une maison cantonale. Cet édifice à vocation polyvalente devait abriter le prétoire de la justice de paix et ses dépendances, un commissariat de police avec le logement du commissaire, une bibliothèque, une salle de conférences et un bureau auxiliaire municipal.
Après un premier projet, qui ne vit pas le jour, la municipalité fit appel à l'architecte Cyprien Alfred-Duprat en 1913. Ses plans conservaient le parti proposé par son prédécesseur, mais ils adoptèrent pour l’élévation un style délibérément Art nouveau, tout à fait inhabituel dans la région. La Première Guerre mondiale en repoussa la réalisation. Ce n'est qu'en 1924 que les travaux commencèrent. Ils s’achevèrent en 1926 pendant le mandat d’Adrien Marquet.
Bien articulé autour d’un vestibule central, le plan de la maison cantonale est fidèle au traditionnel principe de symétrie, également strictement respectée en ce qui concerne l’élévation. Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, l’architecte a multiplié les matériaux (pierre, brique, bois, céramique, fer forgé), jouant sur l’opposition des couleurs. Il diversifie la forme des baies en fonction des volumes qu’elles doivent éclairer, il rompt le pan des murs, il étire les lignes des toitures et des pignons dans un souci pittoresque qui contraste avec la banalité de l’environnement à l'époque.
Tags
Monument historique, Château, hôtel urbain, palais, manoir
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