Palais du Louvre et jardin des Tuileries (Musée du Louvre)
Place du carrousel, 75001 Paris, France
Ancien jardin royal devenu dès la fin du XVIIe siècle une promenade publique, lieu de mémoire majeur de l'Histoire de France, les Tuileries offrent l'exemple d'un jardin marqué par tous les siècles, remanié sous tous les régimes. Bien que privées du palais du même nom (incendié en 1871, démoli en 1883), les Tuileries appartiennent à un vaste domaine national et sont gérées depuis 2005 par le musée du Louvre. Sur une trame Renaissance, héritée du jardin créé pour Catherine de Médicis en 1564-1571, André Le Nôtre a dessiné pour Louis XIV, un siècle plus tard, un des prototypes de jardin régulier,"à la française". Les Tuileries se composent d'un jardin bas divisé en un parterre appelé le"Grand Carré", puis d'une partie boisée, le "Grand Couvert", ornée de salles de verdure, enfin d’un grand bassin octogonal associé à une paire de rampes monumentales nommées le Fer-à-Cheval, d'où s'échappe la perspective vers les Champs-Élysées - cette perspective étant elle-même une création de Le Nôtre. Le tout est bordé de terrasses : celle des Feuillants côté rue de Rivoli, et celle du Bord-de-l’Eau qui, comme son nom l'indique, longe la Seine, sert de digue tout en offrant des points de vue vers le fleuve et le jardin. Enfin, les terrasses, jumelles, du Jeu de Paume et de l'Orangerie surplombent la place de la Concorde. Héritières des fortifications de la fin du XVIe siècle - dont des éléments sont visibles au sous-sol du musée de l'Orangerie - elles présentent un magnifique panorama. Remaniées dans les années 1900 par les paysagistes Pascal Cribier et Louis Benech, les Tuileries sont entretenues par une équipe de jardiniers d'art, qui en renouvellent chaque année le fleurissement, avec inventivité et toujours en lien avec le programme d'expositions du musée du Louvre. Plusieurs arbres remarquables par leur rareté ornent le Grand Carré (micocoulier cérasifère) mais aussi le Grand Couvert (chêne hybride 'Ambrozyana') ou les terrasses (ormes champêtres sur celle de l’Orangerie). La collection de sculptures est d'un niveau élevé, avec des œuvres datant de la fin du XVIIe siècle à nos jours. Par vagues successives, le jardin a toujours accueilli la sculpture contemporaine. A l'initiative d'Alain Kirili et grâce à des dépôts consentis par le Centre national des arts plastiques et le musée national d'Art moderne, la création du XXe siècle est présente depuis les années 1998-2000 avec des œuvres figuratives de tout premier plan. Au gré de son parcours, de bosquet en boulingrin, le promeneur rencontre des chefs-d'œuvre figuratifs d'Henri Laurens, Germaine Richier, Gaston Lachaise, Jean Dubuffet, Louise Bourgeois, mais aussi de Henry Moore et de Raymond Mason dans l'écrin formé par les escaliers de Le Nôtre. Les œuvres d'Etienne-Martin, comme celles de Magdalena Abakanowicz et Daniel Dezeuze près des exèdres, se réfèrent, quant à elles, à la nature. Côté Concorde, la présence des créations abstraites ou conceptuelles de François Morellet et de Lawrence Weiner est plus discrète. Sont particulièrement appréciés des visiteurs le célèbre"Arbre des voyelles" de Giuseppe Penone, dans un bosquet recréé par Pascal Cribier, ainsi que "Comptine" d'Anne Rochette, dont la poésie habite le potager voisin. L'emplacement des œuvres n'est pas figé : récemment ont été déplacés "Force et tendresse" d'Eugène Dodeigne, au pied du pavillon de Marsan ; "L'Ami de personne", ce lutin en bronze imaginé par Erik Dietman a trouvé place dans un bosquet en cours d'aménagement.
Tags
Château, hôtel urbain, palais, manoir, Espace naturel, parc, jardin, Lieu de pouvoir, édifice judiciaire, Lieu de spectacles, sports et loisirs, Musée, salle d'exposition, Patrimoine mondial de l'UNESCO, Jardin remarquable, Monument historique
Accès
M° Concorde (lignes 1, 8 & 12), Tuileries (ligne 1), Pyramides (lignes 7 & 14) et Palais-Royal-musée du Louvre (lignes 1 et 7) / RER C Musée d’Orsay (traverser la Seine par la passerelle Léopold Sédar Senghor) Bus lignes 24, 48, 69 et 81 Vélib' 2 rue Cambon, 2 rue d'Alger, 5 rue de l’Échelle, 165 rue Saint-Honoré et Quai Anatole-France (rive gauche)