Visite de la sépulture néolithique de Bonnières-sur-Seine
Découverte au mois de mai 1950, lors du forage d'un puits d'évacuation des eaux usées, cette tombe collective datant d'environ 2 500 av. J.-C. est aujourd'hui conservée à l'intérieur du centre culturel. Les fouilles conduites de 1950 à 1952 permettent de dégager la partie centrale de la sépulture, laissant intactes ses deux extrémités et la totalité des ossements humains. La tombe se présente sous la forme d'une fosse au sol dallé et aux parois de petites dalles verticales. Elle est scellée par deux niveaux de dalles de plus grande dimension.
La sépulture renferme une quarantaine de corps dont environ 24 adultes, deux ou trois vieillards et une dizaine d’enfants. Le mobilier funéraire se compose d'outils et d'armes en pierre, d'éléments de parure et de fragments de vase en céramique.
C’est pendant cette période, qui précède l’âge du Bronze, que se sont développées les sépultures collectives nombreuses dans les Yvelines (dolmens, allées couvertes, allées sépulcrales …). Les hommes du néolithique étaient enterrés avec leurs outils et objets précieux. L’étude de ces objets témoignent qu’il s’agissait d’une population agricole modeste.
Le collier ou bandeau frontal en dents de renards et de chats sauvages a été retrouvé près d’un enfant. Il est composé de 19 éléments de parure dont 8 dents perforées et 11 coquillages aménagés.
Les dents, perforées à la racine, sont toutes des canines d’animaux sauvages : renard, chat sauvage et peut-être loup. S’il est relativement courant de découvrir des éléments de parure isolés dans les sépultures collectives, il est cependant exceptionnel d’en trouver plusieurs rassemblés. Dans ce cas précis, la place des perles et pendeloques, autour du crâne de l’enfant, permet d’identifier un collier ou un bandeau qui pouvait être porté autour de la tête. En outre, l’origine exclusivement sauvage des animaux octroie à cet objet une valeur symbolique spécifique qu’il nous est difficile d’interpréter, mais qui permet d’accorder un statut social particulier à l’enfant en question, qui est seul à être enterré avec un tel bijou.