Mini-conférences
Qu’est-ce qu’un patrimoine durable ? Comment préserver au mieux ce qui existe et comment retrouver la trace de ce qui n’a pas duré ? Trois mini-conférences au cours du week-end évoqueront ces problématiques à partir de cas d’études variés. Des plumes décoratives aux bâtiments disparus de la rue Vivienne, des historiennes et historiens d’art et de l’architecture montreront comment leurs recherches font durer un patrimoine qui ne résiste pas toujours au temps.
- La plumasserie au XVIe siècle : faire parler des objets disparus
Les plumes des oiseaux étaient, à l’aube de l’époque moderne, une matière première à la fois abondante et recherchée des artistes et artisans européens. Récoltées aux quatre coins du globe, puis acheminées vers les cours et centres urbains, elles étaient ensuite transformées par les plumassiers en de somptueuses parures de tête, en éléments de costumes ou en décors éphémères. De cette production, rien – ou presque – ne nous est parvenu. Pourquoi partir à la recherche d’un tel matériau, périssable par nature, et par quels moyens ? Comment ces "œuvres-fantômes" contribuent-elles à écrire l’histoire de l’art aujourd’hui ?
- La fabrique d'un quartier parisien : matérialiser le patrimoine disparu du secteur Richelieu
Au XIXe siècle, la ville est en proie à de nombreuses métamorphoses. Aux transformations urbaines et architecturales liées à la modernisation de la société ou des techniques, s'ajoute le renouvellement des activités commerciales. Saisir les temps forts de ces évolutions permet de mieux définir ce qui compose alors un quartier parisien. Les théâtres, les restaurants, les habitations, les magasins de nouveautés, ou le mobilier urbain, aujourd'hui disparus, peuvent être restitués grâce à une abondante iconographie qui illustre le passage de la ville ancienne vers la ville moderne.
- La chemise rouge. Éthique de la récupération dans l’œuvre de Babi Badalov
Pour ses peintures, ses dessins et ses collages, l’artiste Babi Badalov ne produit rien. Plutôt que du neuf, il utilise de l’ancien, des matériaux de seconde main. Ce souci écologique répond à un impératif économique et à des années d’exil et de précarité mais aussi à une histoire qui se cache dans les mots et les tissus visibles dans l’exposition « Lost in languages » (INHA, Galerie Colbert et Hall Rose Valland). L’histoire d’une chemise rouge.
Informations pratiques
Samedi 17 septembre
15 heures - 15h30 : La plumasserie au XVe siècle : faire parler des objets disparus par Marie Colas des Francs (INHA)
17 heures - 17h30 : La fabrique d’un quartier parisien : matérialiser le patrimoine disparu du secteur Richelieu par Charlotte Duvette (INHA)
Dimanche 18 septembre
12 heures - 12h30 : Babi Badalov, la veste rouge par Lou-Justin Tailhades (Sorbonne Université)
6 rue des Petits Champs 75002 Paris
Galerie Colbert
Entrée libre
Toutes les informations sont à retrouver sur l’agenda de l’INHA : www.inha.fr