Abbaye Royale du Val-de-Grâce - École du Val-de-Grâce
1 place Alphonse-Laveran 75005 Paris
L'abbaye royale du Val-de-Grâce a été construite à partir de 1621 à la demande de la reine Anne d'Autriche pour y abriter une communauté de religieuses bénédictines. La construction de l'église résulte du vœu d'Anne d'Autriche, épouse du roi Louis XIII, d'élever « un temple magnifique » à Dieu s'il lui envoyait un fils. Le 5 septembre 1638, après vingt-trois années de mariage, naît enfin le futur Louis XIV. Dès le mois précédent sa naissance, Anne d'Autriche, fidèle à sa promesse, charge François Mansart, l'architecte de la Couronne, d'établir les plans de l'église. Il lui faut cependant attendre de devenir régente pour pouvoir ordonner le commencement effectif des travaux. La première pierre de l'église n'est donc posée que le 1er avril 1645, par l'enfant roi lui-même, alors âgé de sept ans. La construction de l'église, d'abord confiée à François Mansart, puis à Jacques Le Mercier et enfin à Pierre Le Muet, assisté de Gabriel Le Duc, est achevée en 1669, trois ans après la mort d'Anne d'Autriche. Les plus grands artistes de l'époque participent à son ornementation. Les principales sculptures du chœur et de la voûte sont dues à François et Michel Anguier. En 1663, Pierre Mignard, assisté d'Alphonse Dufresnoy, peint la coupole et retient, à cet effet, le thème de la Gloire. Riche de plus de deux cents personnages, cette composition, qui a inspiré un poème à Molière, figure Anne d'Autriche, accompagnée de sainte Anne et de saint Louis, présentant à la Vierge la maquette de la nouvelle église du Val-de-Grâce. Le maître-autel et le baldaquin sont réalisés par Gabriel Le Duc après la mort de la Reine. Détruit pendant la Révolution, le maître-autel, dont le motif de la décoration est emprunté au thème de la Nativité, est remplacé sous le Second Empire par une copie. Le baldaquin qui le surplombe est supporté par six colonnes torses en marbre de Brabançon vert reposant sur des piédestaux en marbre rouge du Languedoc. Quatre tableaux de Philippe de Champaigne sont également exposés dans l'église : la Pentecôte, l'Ascension du Christ, l'Entrée du Christ à Jérusalem, Jésus et la Cananéenne. Le 31 juillet 1793, la Convention nationale autorise le ministre de la guerre à utiliser l'abbaye royale du Val de Grâce, devenue bien national, comme hôpital militaire, ce qui la sauve très probablement de la destruction. Aujourd'hui, l'ancienne abbaye royale du Val-de-Grâce abrite l’École du Val-de-Grâce (anciennement École d'application de la médecine et de la pharmacie militaires, créée en 1852), qui constitue avec l'hôpital du Val-de-Grâce le premier centre hospitalier universitaire militaire. Y sont également implantés la bibliothèque centrale du service de santé des armées, deuxième bibliothèque médicale de France qui comporte plus de 40 000 ouvrages et près de 600 collections de périodiques, ainsi que le musée du service de santé des armées. Le musée du service de santé des armées est ouvert au public toute l'année (sauf mois d'août) les mardis, mercredis, jeudis, samedis et dimanches de 12 h à 18h. Le cloître et la chapelle font partie intégrante de la visite du musée. L'abbaye royale du Val-de-Grâce fait l'objet d'un partenariat de mise en valeur entre les ministères de la Culture et de la Défense.
Tags
Édifice religieux, Monument historique
Accès
RER B Port-Royal / Bus 21, 27, 38, 83, 91