logologo
AideLoading...
17 et 18 septembre 2022Passé
Septembre 2022
Samedi 17
11:00 - 12:00
15:00 - 16:00
Dimanche 18
11:00 - 12:00
15:00 - 16:00
Accessible aux handicapés moteurs

Musée Opale Sud

60 rue de l'Impératrice
  • Pas-de-Calais
  • Hauts-de-France

Visite guidée "Détails emblématiques de la collection archéologique Bellon"

Les détails emblématiques de la collection Bellon dans les collections archéologiques du Musée Opale Sud
17 et 18 septembre 2022Passé
© Musée Opale Sud, Berck-sur-Mer

La collection Bellon

Dans les années 1870, Louis-Gabriel Bellon (1819 – 1899) investit les bénéfices tirés du lucratif commerce de draps et d’habillement, qu’il exerce à contrecoeur à Rouen, auprès de son beau-frère, dans la constitution de ce qui devient la plus importante collection d’antiques de France à la fin du XIXe siècle. Comme la plupart des grands collectionneurs de son époque, Bellon se passionne pour l’antiquité classique et ses statuettes de Tanagra sont alors présentées lors des grandes expositions et publiées dans les catalogues qui les accompagnent.
Son fils Paul (1844 – 1928) réaménage la propriété familiale, à Saint-Nicolas-les-Arras en un véritable musée privé qui ajoute, aux trois salles du second étage où l’on trouve également des peintures de son ami Corot et de ses élèves, une galerie de 12, 75 m de long pour 5, 70 m de large, entièrement consacrée aux antiquités.
En octobre 1914 et au début de l’année 1915, la propriété Bellon où loge l’état-major d’un régiment de zouaves est sous les bombes allemandes. Seule une partie de la collection pourra être sauvée tandis que des milliers d’objets sont irrémédiablement détruits, ainsi qu’une partie de la documentation relative à leur origine. C’est aussi tout un pan de la mémoire archéologique du nord de la France qui s’efface.
Louis-Gabriel Bellon, archéologue
La découverte de plusieurs nécropoles, à quelques centaines de mètres de sa maison, permettent à Bellon de goûter aux émotions de la découverte en compagnie d’Auguste Terninck, célèbre pionnier de l’archéologie régionale qui consigne les résultats de leurs recherches dans les pages de l’Artois souterrain. De 1875 à 1879, ils explorent un groupe de sépultures datant des débuts de la romanisation dont quatre tombes aristocratiques où le mobilier importé, rare dans la région, illustre l’adoption des rituels funéraires de l’élite en vigueur dans le monde méditerranéen. Élément principal du service de la boisson, une oenochoe en bronze provenant sans doute d’un atelier de Campanie en est le plus luxueux témoin qui nous soit parvenu.
Le souci d’exactitude dont fait preuve Bellon dans l’observation et l’enregistrement du contexte d’où proviennent les objets est très novateur pour l’époque. Pour les sépultures mérovingiennes de Saint-Nicolas et de Sainte-Catherine, il replace chaque trouvaille sur des fiches-type où leur position par rapport au squelette est consciencieusement reportée.
Intérêt par rapport aux collections du musée
Le musée d'Opale-Sud présente en permanence des collections d'archéologie régionale où les ensembles funéraires gallo-romains (nécropoles de Frethun et de Marenla) et mérovingiens (La Calotterie, Frethun, Offin, Bloville) tiennent une place conséquente. Le prêt de 37 objets à l'exposition "Rome et les barbares" du Palazzo Grassi à Venise, de même que la récente participation à l'exposition bâtie autour des sépultures aristocratiques de Saint-Dizier illustrent la qualité de ces collections. L’opportunité de renforcer ce secteur
par l’achat d’un ensemble issu de la plus riche collection d’antiques française de la fin du XIXe siècle est d’autant plus intéressante que l’origine attestée de la presque totalité des objets concernés par ce projet d’acquisition renvoie à des contextes funéraires régionaux de l’antiquité tardive.
La collection Bellon est la dernière de ce type ayant échappé une dispersion exhaustive depuis plus d'un siècle pour le nord de la France. Célèbre en son temps pour la qualité de ses vases grecs et des Tanagra dont Gabriel Bellon avait été l'un des premiers collecteurs, elle laissait une large place aux antiquités nationales et à celles du Pas-de-Calais en particulier. Bellon se fournissait sur les sites le plus prolifiques des années 1870/1880 - Amiens et Boulogne en particulier - et avait mis sur pied un réseau de correspondants l'informant des découvertes fortuites susceptibles de l'intéresser. Sous la houlette d'Auguste Terninck, il s'était initié au terrain et avait lui même pratiqué des fouilles dans les environs de sa propriété de Saint-Nicolas-les-Arras, tant que sa santé le lui avait permis. Ses relevés scrupuleux étaient suffisamment novateurs pour être donnés en exemple par ses pairs.

Types d'événement
Visite commentée / Conférence
Thème 2022
Aucune sélection
J’accepte que l’image puisse être librement utilisée, à la condition de l'attribuer à l'auteur en citant son nom, et partagée dans les mêmes conditions.
Conditions de participation
Gratuit

À propos du lieu

Musée Opale Sud
60 rue de l'Impératrice
  • Pas-de-Calais
  • Hauts-de-France
Tags
Musée de France