Fontaine de Saint-Thivisiau
rue Saint-Thivisiau, 29400, Landivisiau
L’origine de cette fontaine remonte à l’Âge du fer (entre 750 et 50 ans avant J.-C. environ). Des fouilles archéologiques
réalisées en 1985 ont mis au jour sur le site l’existence d’un lec’h, stèle tronconique qui, dans les temps anciens, signalait la présence d’un lieu sacré.
Cette fontaine était donc probablement votive lors de la Préhistoire. Le territoire de Landivisiau était alors le théâtre d’une occupation humaine et celle-ci avait pris place autour du point d’eau que constituait déjà cette source. Le lec’h
trouvé lors des fouilles est composé de deux parties mesurant chacune 70 cm de haut, ce qui lui donne dans sa forme complète une hauteur d’environ 3 mètres. Sur les tronçons, on peut encore remarquer les rainures et les emplacements
des coins qui ont servi au débitage. Le lec’h est toujours visible sur le site de la fontaine.
Avec l’apparition du christianisme, cette fontaine est devenue celle de saint Thivisiau, moine qui, au Ve
siècle, est venu s’installer sur ces terres et y a fondé un monastère, Lann en breton, d’où l’origine du nom de la ville, Lann Thivisiau, le monastère de Thivisiau. C'est ici que la ville est née et s’est développée.
Au cœur de Landivisiau en contrebas de la place de l’église, en prenant la rue st Thivisiau, on découvre la fontaine en bas de quelques marches suivie d’un lavoir tout en longueur.
Le lavoir est couvert d’une verrière à 2 pans montée sur de fins poteaux en fer formant ainsi un passage couvert qui mène à la Bibliothèque Municipale Xavier Grall.
A la tête de la fontaine, 10 panneaux sculptés en kersanton de style gothique sont encastrés dans le mur. On peut les admirer de près, mais ils gardent le secret de leur origine. L’un représente un ange tenant un écusson pour la moitié Tournemine et l’hypothèse que l’on rencontre le plus couramment est celle de fragments provenant du tombeau de François de Tournemine.
Fontaine - vue générale