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Dimanche 18 septembre 2022, 15h00Passé
Conditions
3 € / 30 places disponibles, sur inscription de préférence.
Septembre 2022
Dimanche 18
15:00 - 16:00
Accessible aux handicapés moteurs
De 15 à 99 ans

Pôle de l'Etang-Neuf

22480, Saint-Connan
  • Côtes-d'Armor
  • Bretagne

Conférence de Michel Guillou "Opération Fahrenheit, raid sur le sémaphore de Plouézec, novembre 1942"

En lien avec l'exposition temporaire "Phares et sémaphores sous l'Occupation", Michel Guillou, historien, propose de revenir sur un épisode incroyable de cette période, l'opération Fahrenheit en 1942.
Dimanche 18 septembre 2022, 15h00Passé
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ENSSAT

Opération Fahrenheit, un raid sur le sémaphore de Plouézec, novembre 1942
Par Michel Guillou, Docteur en Histoire / ingénieur

La position de la Bretagne à l'extrémité de l'Europe et la distance relativement courte avec les côtes anglaises l'amena à être très rapidement un sujet d'intérêts pour les stratèges alliés. Nous allons, en développant quelques exemples, inédits pour certains parmi les 31 opérations ou
projets concernant cette région, suivre l'évolution de cette stratégie britannique au travers de la Manche.
Pour assurer ces opérations combinées offensives, les raids, il fut nécessaire de forger des moyens nouveaux : un élément de réflexion et de planification, la Direction des Opérations Combinées (les OP's), une force pour les petits raids, la Small Scale Raiding Force, un personnel spécialement entraîné, les commandos. La mise en place de tels moyens ne fut possible que par l'impulsion donnée par des hommes comme Winston Churchill ou Lord Mountbatten. En effet, les militaires à l'esprit conventionel voyaient d'un très mauvais oeil ces opérations à la philosophie un peu particulière.

A chaque tentative depuis juin 1942, les interférences avec les opérations des services secrets entraînaient l'annulation des petits raids. La programmation de "Fahrenheit" autour du 11 novembre 1942 permettait de célébrer symboliquement l'anniversaire de l'armistice et de répondre positivement aux aspirations de Wiston Churchill, fervent défenseur de ces
symboles. L'opération "Fahrenheit" pouvait commencer.
Dans la nuit du 11 au 12 la vedette rapide MTB 344 de la Royal Navy transporta un groupe de 11 hommes de la "Small Scale Raiding Force" et du "N°12 commando" à la Pointe de Plouézec dans les Côtes du Nord. Ils avaient pour mission de détruire la station sémaphore et de faire des prisonniers afin de créer le trouble chez les forces occupantes.

Lors de la préparation de cette opération les commandos travaillèrent sur des photos aériennes prises par la Royal Air Force et sur des informations fournies par un résistant, Claude Robinet, membre du réseau dit "La bande à Sidonie". A l'été 1941 cet homme avait déjà volé, dans le sémaphore, une carte des défenses allemandes du secteur Paimpol-Plouézec, elle fut transmise à Londres peu de temps après.
Se sentant menacé, il quitta clandestinement Paimpol le 15 janvier 1942 pour l'Angleterre avec quatre autres camarades à bord de la vedette "Korrigane". Lors de son arrivée en Angleterre il fut interrogé par l'Intelligence Service, il rédigea un rapport sur les défenses allemandes du secteur et dessina les croquis des bâtiments du sémaphore qui servirent pour la mise au point du plan d'attaque des commandos.
Cet événement est un merveilleux exemple de coopération de la résistance avec le service action allié.
Les missions secrètes et les raids avaient des objectifs totalement opposés. Si les raids se voulaient efficaces et spectaculaires, les services secrets britanniques, quand à eux, recherchaient la discrétion la plus totale sur leurs activités, considérant bien souvent leur zone de travail comme chasse gardée. La réussite du raid "Fahrenheit" à Plouézec ne pouvait laisser
insensible ces services très discrets. Cela entraîna la fin des raids sur la Bretagne. Ainsi, cette opération fut la seule menée sur la portion côtière entre Cherbourg et St Nazaire.

Le conférencier
Michel Guillou est docteur en histoire de l'université de Paris-Sorbonne et ancien ingénieur à l'Université de Rennes1
A l'origine spécialisé sur l'histoire du débarquement de Normandie, il a aussi mené des recherches, dont certaines inédites, sur les opérations de débarquement et de raid du service des Opérations combinées britannique vers la péninsule bretonne (comme l'opération Fahrenheit à Plouézec mise à jour 50 ans après l'événement).
Il a mené dans les années 80 et 90 de nombreuses études sur l'histoire des opérations secrètes des réseaux de renseignements (le réseau Alibi), d’évasion (le réseau Shelburn) et les opérations maritimes de ces réseaux en Bretagne comme les actions de la 15e Flottille secrète britannique dont il fut le correspondant pendant plusieurs années.

Radioélectricien de formation, il s'est aussi naturellement penché sur les problèmes des transmissions de la Résistance entre la Grande-Bretagne et la France. C’est ainsi qu’il fit la connaissance d’Hervé Monjaret, le premier radio de Jean Moulin.

Types d'événement
Visite commentée / Conférence
Thème 2022
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Conditions de participation
Sur inscription, Tarif habituel

À propos du lieu

Pôle de l'Etang-Neuf
22480, Saint-Connan
  • Côtes-d'Armor
  • Bretagne
Pôle de l'Etang-Neuf : équipement culturel comprenant un atelier de peinture, une école de pêche, le musée de la Résistance en Argoat et la galerie d'art Livandour.
Tags
Tourisme et handicap, Musée, salle d'exposition
Accès
accès en voiture par la RN12 puis RD 767 direction Corlay
crédits photo : Pôle de l'Etang-Neuf